"A mystic is anyone who has the gnawing suspicion that the apparent discord, brokenness, contradictions and discontinuities that assault us every day might conceal a hidden unity."
Granny on the road again
Cool Reflexions from a cool Granny living in a cool country the Djwaal Khool way
vendredi 17 janvier 2025
jeudi 16 janvier 2025
Le sourire de Kyabje Kangyour Rinpotché, vu par Matthieu Ricard
Le sincère sourire ressenti: en plus du muscle zygomatique, qui fait obliquement remonter les coins des lèvres vers les pommettes, il y a aussi une tension des muscles autour des yeux, ce qui ne peut arriver que dans un sourire sincère et ne peut pas être simulé. Plus les sentiments positifs sont forts, plus le sourire ressenti dure longtemps et est intense.
Quand j’ai montré à Paul Ekman, qui est un ami de longue date, la photo de Kyabjé Kangyour Rinpotché, qui conclut ce livre (n° 108), il a aussitôt caché les yeux pour ne laisser voir que le bas du visage du maître et m’a dit: «Regarde, je n’ai jamais vu ça. C’est l’apogée du sourire sincère. La bouche ne sourit pas vraiment, mais les yeux sourient magnifiquement ! » Pour moi, le sourire de Kangyour Rinpotché est un condensé de sagesse et d’infinie bonté.
Extrait du livre de photographies, 108 sourires.
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The sincere smile: in addition to the zygomatic muscle, which pulls the corners of the lips obliquely up towards the cheekbones, there's also tension in the muscles around the eyes, which can only happen in a sincere smile and can't be faked. The stronger the positive feelings, the longer and more intense the smile felt.
When I showed Paul Ekman, a long-standing friend, the photo of Kyabje Kangyur Rinpoche that concludes this book (no. 108), he immediately hid his eyes to reveal only the lower part of the master's face and said: “Look, I've never seen anything like it. It's the apogee of the sincere smile. The mouth isn't really smiling, but the eyes are smiling beautifully!” For me, Kangyur Rinpoche's smile is a compendium of wisdom and infinite kindness.
Excerpt from the photo book 108 sourires
David Lynch est mort
Une anecdote racontée sur F.B par Riad Sattouf
"ll y a 17 ans, un soir, un copain me lance :
«-Il y a un vernissage de lithographies de David Lynch dans le 14e, on y va ? »
David Lynch. Mon héros. Mon dieu. Le plus grand des plus grands. Et en plus, tellement beau avec ses millions de cheveux ! À Paris !
« -Il sera là ? On va le voir en vrai ? »
«-Nan… juste les lithos. »
Me voilà donc dans cette galerie, à regarder les lithographies, en espérant un jour, être assez riche pour m’en offrir une petite dizaine d’un coup.
Et là, une énorme voiture noire, tout droit sortie de Mulholland Drive débarque, et qui en sort ? Un homme avec un imper tout gris, aux grosses chaussures : David Lynch, bien sûr. Le vrai.
Dans la galerie, tout le monde le fixe, mais personne n’ose l’approcher. Il entre, tranquille, salue vaguement la petite foule. Et puis, chacun se remet à discuter, faisant mine de l’ignorer (comme si de rien n’était, évidemment).
Moi, je suis près du bar. Il arrive près de moi chercher un verre… Il prend une bouteille de vin blanc, me regarde et, avec sa voix de Gordon Cole, agent du FBI tout droit sorti de Twin Peaks, il me lance comme si j’étais sourd :
«- DO YOU WANT SOME WHITE WINE? »
Je réponds, la gorge serrée :
«-Euh yes, thank you very much. »
Il me sert à ras bord.
Je m’apprête à lui dire un truc, quelque chose, n’importe quoi… quand une femme géante, incroyablement apprêtée, surgit devant nous, essoufflée. Mini-jupe rouge vif, talons démesurés, grosses lunettes, chevelure tentaculaire. Elle s’arrête net devant lui, complètement figée, et le fixe en tendant vaguement ses mains vers lui.
Elle commence à trembler de tout son être et à bafouiller un étrange : « Bl… khhlllb… je… euh… klll… Vous…»
D’un geste parfaitement naturel, il lui attrape les deux mains, l’empêche de trembler et lui dit avec le même ton ferme et jovial de Gordon Cole :
«-Everything is gonna be all right. DO YOU HEAR ME? EVERYTHING IS GONNA BE ALL RIGHT»
Pour lui en tous les cas , ça l'est désormais.
Ma Marie
Pas de coucher de soleil ce soir au Boom Shankar.
Juste un ciel gris tendre . Et un moment, tendre aussi, passé avec Marie qui donne l'impression d'être, elle aussi, d'ici. Dieu sait si elle a eu une vie difficile, si elle a été à même de la transmuter. Et si depuis quelques années l'Univers ne cesse de l'en récompenser.
Bien vite acclimatée, elle se régale de tout. Ce voyage m'a tout l'air d'un tournant. Sa foi est à la hauteur de sa résilience. Je sens qu'elle va mesurer clairement le chemin parcouru et se mettre tout bonnement à sourire définitivement à la VIE. Et à récupérer une part de la joie qu'elle distille.
En poésie nous disons
mercredi 15 janvier 2025
Nos âmes incarnées
Il m'avait souvent semblé que je le connaissais mieux qu'il ne se connaissait lui-même. J'avais été aidée dans cette conscientisation. Il m'avait été montré par deux fois, lors de sorties du corps, à qui j'avais à faire et de Qui je devais faciliter la mise au monde .
Toutefois, quand il m'a dit ça sur son lit d'hôpital, je n'ai qu'à moitié compris.
Désormais, c'est à mon tour de dire la même chose. Je vois qu'à l'âge de raison, à 7 ans, j'étais en fait déjà comme je suis aujourd'hui, à près de 82 ans. Je réalise qu'entre les deux, il a fallu que l'âme s'incarne en moi et que pour ce faire, avant de marcher sur terre comme elle le fait une vie ou l'autre, à travers chacun d'entre nous, elle doit traverser les plans mental et émotionnel, deux plans qui vont bien se charger de la défigurer au passage.
Elle eut pu les pulvériser, sans doute, mais elle est là pour les rédempter, pour faire prendre conscience à leur récipiendaire, alors comment pourrait-elle s'opposer à ce libre-arbitre qui est le privilège de l'Homme? Puisque ce sont ces corps qui lui permettent à lui, d'expérimenter à son rythme, de son plein gré. Et ce qui le distingue des règnes de la nature, dits inférieurs: le règne végétal et le règne minéral.
Alors expérimentons ! Fait de matière mentale subtile, notre corps mental, réflexion la plus basse de l'énergie de la Volonté (du Père comme on dit) , est à la frontière entre l'énergie matérielle et l'énergie spirituelle. La preuve de sa fonction divine tient dans sa capacité créatrice .Comme les autres corps, il est double. N'est-on pas à la fois ange et bête ? Il a une partie concrète et une partie abstraite. Sur la marche la plus haute du corps mental abstrait, l'âme parvient à poser le pied et à déposer quelques graines de son énergie spirituelle. C'est ce corps qui détient le programme, qui donne la direction mais il ne met pas en forme. C'est le domaine de l'intuition. Le corps de l'aspiration. Mais aussi celui des fantasmes, des délires et des élucubrations.
Sur les marches les plus basses du mental concret se dresse l'Intellect. La partie en nous qui sépare , découpe, dissocie, discerne, critique, juge, évalue et finalement met en forme. Pas d'intellect pas d'idée incarnée. C'est ce que nous appelons notre intelligence. Et c'est ce qui crée tant de soucis, tant qu'on ne la transforme pas, au niveau du dessus, en intelligence du coeur. ( L'intelligence du St Esprit.)
Seulement, tout un temps de nos vies, il se peut que ce corps de Penseur ne soit pas éclairé par l'Amour mais mû au contraire par l'arrogance, l'appât du gain, l'égocentrisme si difficile à maîtriser, et donc il va se montrer éminemment séparateur. Jusqu'à ce que nous devenions justement discernants. C'est à dire que nous devenions, peu à peu, sensibles à la lumière de l'Âme. Et que nous permettions, au fur et à mesure, à son Amour, à sa Lumière d'éclairer nos chemins cabossés. Nos routes défoncées par nos personnalités perturbées, instruites à la dure école de la vie.
Le corps émotionnel, réflexion la plus basse de l'Energie d'Amour,( l'Amour du fils), étant double lui aussi, a un côté inférieur qui est son côté négatif, rêveur, affolé, peu libre, froussard, en demande, perpétuellement en manque, à l'affût de plus de liens, de plus de fric, dégoulinant de peurs et sensible à toute sortes de désirs, de fantaisies, d'illusions. Il est puissant. Il se laisse emporté par la colère, nous fait perdre la tête (notre capacité de discernement), nous met hors de nous, nous rend fous de jalousie, folles de chagrins etc... fait son cirque quoi ! Grandes crises de désespoir, folies passionnelles.Comme l'eau éteint le feu, l'émotionnel inférieur éteint le feu de l'Âme. Avant qu'il ne soit maîtrisé, divinement alimenté, avant qu'il ne se fasse brasier, Elle ne peut se mettre aux commandes. Heureusement un jour on trouve que ça commence à bien faire, que" Assez c'est assez! ". On n'en peut plus de tout ce cinéma. On invoque le Feu. Le vrai. On se tourne vers le haut. On décide de vivre au sec, sans fumée, on fait le ménage et on grimpe d'un étage !
Sa partie supérieure alors nous recueille, c'est le lieu où les coeurs brisés vont commencer à recevoir la lumière du dessus, celle de l'Âme, avec ses lots d'aspirations, de consolations, de bonne volonté, d'intuitions, de décentralisation. On commence à s'occuper de soi, mais du grand SOI. Le petit moi, on va la lui boucler!
Alors, aujourd'hui, que j'ai eu tant d'années pour y travailler, je comprends ce que Michel me disait . La maladie avait, pour lui, accélérer le processus. Il vivait dans le plus grand détachement. Il aimait tous les êtres également. L'hérésie de la séparativité, il l'avait intégrée. Il était devenu porteur de lumière, une "Âme sur pattes" comme j'aimais dire. Le saluer d'un "Namasté "était plus que juste : on reconnaissait la Divinité en Lui. Il la manifestait. Il était devenu totalement responsable, décentralisé. D'expansion de conscience en expansion de conscience, il était devenu l'Amour sur pied, l'Âme incarnée. Il était devenu lumineux, voilà. Le travail était accompli. Il était redevenu lui même, en plus conscient, donc il pouvait rentrer chez lui. Alors il est parti, ce fils prodigue, empreint d'une divine indifference. Disant : " La mort n'est qu'une péripétie" Laissant sur son passage les trainées d'Amour Pur que tout enfant trimballe .C'est mon tour maintenant. J'ai été jalouse, possessive, malheureuse, suicidaire, désemparée, exigente, déboussolée, mais peu à peu, dans le temps, je me suis sentie aidée, accompagnée, en sécurité. La peur a cessé d'avoir droit de cité. les désirs grossiers se sont amenuisés. Les désirs plus élevés se sont transformés en aspirations. Les actions ont commencé à se teinter de bonne volonté, à être mieux conscientisées. Je me suis oubliée. Jusqu'à ne plus rien souhaiter pour mon moi séparé . La Joie, alors, a pu faire son entrée, et rester ! Et je vois, moi aussi, que c'est, en un peu plus, la même ouverture du coeur que celle que j'avais à 7 ans, le même bien-être de l'enfant innocent, la même confiance absolue dans la Vie. Le but que, sans même le savoir, j'étais venu atteindre.
Je crois que nous sommes tous comme ça , des gens en chemin, des personnalités farfelues dont on doit faire des canaux sensibles pour permettre à l'Âme de travailler en nous et de nous ramener à bon port, plus conscients que nous n'étions venus. Sauvés des eaux. Grandis. Qu'en pensez-vous ?
P.S - Dites le moi en commentaire, car si plusieurs d'entre vous étaient intéressés par cette façon de penser, j'ouvrirais un nouveau blog d'enseignement spécialisé !!! Et transmettrais petit à petit , à raison de deux ou trois fois par semaine par exemple, l'enseignement qu'Alice Bailey a reçu d'un Maître Tibétain pendant des années, enseignement que j'ai, auprès de Michel, qui pour cela a changé de métier, retransmis en France et en Irlande pendant de nombreuses années.