lundi 28 février 2022

Combat

Emmanuelle Bercot : « Le combat des petits contre les grands m’intéresse »

Reconnue comme réalisatrice, cette femme inspirée n’en reste pas moins une actrice habitée qui s’engage dans des films forts comme « Goliath », le nouveau thriller de Frédéric Tellier.

 Clara Géliot


 Comment s’est passée votre rencontre avec Frédéric Tellier ?

Emmanuelle Bercot - Alors qu’il peaufinait encore le scénario de Goliath, il m’a appelée pour me raconter, autour d’un café, qu’il écrivait un film sur le combat opposant lobbyiste, avocat et activiste dans une affaire concernant l’utilisation de pesticides par un géant de l’agrochimie. A cette époque, je m’apprêtais à réaliser De son vivant, et tout mon esprit était accaparé par mon propre long-métrage. Mais, ayant ressenti un vrai coup de cœur pour ce réalisateur, j’étais fermement décidée à le suivre dans son projet. Lui voulait déjà en confier les personnages principaux à Gilles Lellouche, à Pierre Niney et à moi, mais il me voyait alors dans la peau de l’avocate. Et comme il a ensuite interverti tous les rôles, je me suis retrouvée à incarner France, l’activiste.

De quelle manière vous êtes-vous emparée de ce personnage ?

Emmanuelle Bercot - Je me suis raccrochée à des éléments très concrets, comme le fait qu’elle exerce le métier de professeure d’EPS le jour et de manutentionnaire la nuit, qu’elle vit dans la campagne bretonne, qu’elle est très amoureuse de son époux et attentionnée pour sa petite fille. Mon idée était d’incarner l’ordinaire dans ce combat extraordinaire, car cette femme n’est ni une activiste dans l’âme ni une passionaria, mais elle a été propulsée dans la lutte par accident lorsque son mari est tombé gravement malade. A cet instant, elle n’a pas eu d’autre choix que de se battre contre ce Goliath pour qu’il cesse d’empoisonner les consommateurs avec des pesticides.

Goliath nous rappelle la Fille de Brest, que vous aviez réalisé sur l’affaire du Mediator. Plus que la cause écologique, était-ce le combat inégal qui vous intéressait cette fois encore ?

Emmanuelle Bercot - En effet, ces histoires sont emblématiques des luttes qui opposent les consommateurs à ces grandes firmes pharmaceutiques ou agroalimentaires, dont le pouvoir les a transformées en machines à broyer. Je ne
suis pas de ces acteurs qui prétendent militer depuis toujours pour la cause que défend leur film. J’ai une conscience
écologique assez basique, et je n’avais de cette histoire que la connaissance du grand public. Mais le combat des petits contre les grands m’intéresse toujours. A défaut de faire bouger les lignes, le cinéma peut favoriser une prise de conscience ou avoir valeur de soutien ou de reconnaissance des victimes qui se battent. En portant haut les voix des plus fragiles, moins tonitruantes que celles entendues à la télévision, ces films mettent en lumière leur vérité. Là est, à mon sens, leur principale vertu. Et si, en tant que cinéaste ou actrice, mes projets peuvent prendre la forme d’un engagement – ou, au moins, ouvrir les yeux des gens sur des problèmes existants –, j’ai l’impression de participer à une démarche positive. 

Vous avez un fils de 21 ans. Etes-vous inquiète ou confiante pour son avenir ? 

Emmanuelle Bercot- J’ai confiance. Les jeunes de sa génération ne sont pas aidés, ils ont les pieds dans la boue mais, comme beaucoup, je place mes espoirs en eux car ils ont une hauteur de vue et une conscience supérieure à la nôtre sur les problèmes du monde. C’est le principe, d’ailleurs, les nouvelles générations en savent toujours plus que les précédentes. Il n’empêche, je les plains, car ces jeunes, qui se battent déjà au quotidien pour trouver de la joie et de la légèreté dans leurs vies, ont, en plus, la lourde responsabilité de nous éviter le pire.

Qu’est-ce qui vous semble, malgré tout, important de leur transmettre ? 

Emmanuelle Bercot - Mon fer de lance, c’est l’éducation. Voilà pourquoi j’ai mis toute mon énergie, mon engagement et mon exigence dans celle que j’ai donnée à mon fils. Eduquer un enfant, en tant que parent ou repré- sentant de l’Education nationale, est la plus belle des missions. Cela englobe l’instruction, mais aussi l’humanisme, la politesse, la générosité, la conscience des choses... toutes ces valeurs qui permettent de se tourner vers les autres et de se préserver de l’individualisme ou de l’intolérance.

« Les périodes où je joue sont des moments de respiration et de création. »

Pourquoi Benoît Magimel et Catherine Deneuve sont-ils vos acteurs fétiches ?

Emmanuelle Bercot - Benoît Magimel est mon acteur préféré, il m’inspire et j’aime le filmer. C’est la raison pour laquelle je lui ai écrit De son vivant. Avec Catherine Deneuve, nous avons une complicité innée, nous nous comprenons instinctivement et, en trois films, Elle s’en vala Tête haute et De son vivant, nous avons développé une vraie confiance mutuelle. Elle et moi nous ressemblons par notre éducation, notre curiosité, un appétit de vie qui se traduit par le goût de la bonne cuisine ou des fleurs, une grande liberté permettant d’échapper au conformisme, mais nous partageons aussi une certaine mélancolie. Il faut savoir que ce sont les acteurs qui me donnent envie de réaliser des films. C’est en les dirigeant que je prends un maximum de plaisir, car j’aime les amener le plus loin possible. Et si j’ai tendance à retourner avec les mêmes comédiens et les mêmes techniciens, c’est parce que, en plus d’être fidèle, j’apprécie de travailler en famille. Les tournages étant des moments éprouvants, cela me rassure et ça donne un sens à ce que je fais.

Alterner entre vos métiers d’actrice, de scénariste et de réalisatrice est-il essentiel à votre équilibre ?

Emmanuelle Bercot - On dit que nécessité fait loi. Je ne sais si me priver de l’une ou de l’autre activité provoquerait un déséquilibre, mais je constate que les périodes où je joue sont des moments de respiration et de création, car je me sens plus libre. Le métier de réalisatrice engendre beaucoup de travail et de pression, alors qu’être au service de quelqu’un, en tant qu’actrice, m’ôte toute contrainte. Bref, ces métiers sont comme deux forces opposées, l’un étant l’art du contrôle et l’autre du lâcher-prise, mais ils se nourrissent mutuellement.

Qu’avez-vous tourné après Goliath ? 

Emmanuelle Bercot - J’ai joué dans De grandes espérances, un drame de Sylvain Desclous, aux côtés de Rebecca Marder et de Benjamin Lavernhe, que j’ai retrouvé dans le film suivant de Frédéric Tellier, puisqu’il est le héros de son biopic de l’abbé Pierre. J’y incarne Lucie Coutaz, une femme inconnue du grand public, mais qui a vécu quarante ans aux côtés du prêtre et a cofondé avec lui Emmaüs. Et récemment, j’ai rejoint Denis Podalydès et Jonathan Cohen sur le plateau de Cédric Kahn pour interpréter une directrice de production dans une comédie qui retrace un tournage. Ça s’appelle Making of et ce pourrait être une version 2022 de la Nuit américaine.

Avez-vous mis de côté la mise en scène ?

Emmanuelle Bercot - Non, en ce qui concerne mes propres films, je suis en phase de réflexion. Mais après Goliath, j’ai réalisé plusieurs épisodes de la deuxième saison d’En thérapie, avec Jacques Weber. C’était un défi très intéressant car, étant habituée à embarquer producteurs, acteurs, techniciens et financiers dans mes aventures, j’ai découvert ce que c’était de sauter dans un train en marche. Or c’est un exercice que de savoir s’effacer derrière un projet plus fort que soi !

Goliath, de Frédéric Tellier. Sortie le 9 mars.

VERSION FEMINALOISIRSTV ET CINÉMA

A la gare d'Auray


 Le visage accueillant d'Emmanuelle , activiste dans ce film qui sort la semaine prochaine . 

dimanche 27 février 2022

Elena , la Brave

 Such bravery Elena


Peut être une image de 1 personne, position debout et intérieur
Her name is Elena Kovalskaya. Today she resigned from the position of director of the Moscow State Theater "Vsevolod Meyerhold". In a post on social media, she wrote: "Friends, as a protest against the Russian invasion of Ukraine, I am resigning from the position of director of the state theater. It is impossible to work for a murderer and get paid by him."
To understand the bravery of her act, it should be noted that the Mayakovsky Theater in Moscow had earlier banned its actors from commenting in any way on the Russian invasion of Ukraine, while the city's cultural department reported any negative comments as "betrayal."
Our sincere respect.

Prince Noah et moi





Comme j'étais en week-end à Quiberon, j'ai donné rendez-vous à Noah et à sa super maman au bar du Sofitel . Cet enfant visiblement surdoué, c'est un régal de la rencontrer. Il est indépendant, libre, curieux, intelligent, studieux et en plus très sociable. 

- Comment es-tu venue jusqu'ici ? me demande-t-il

- Par le train, Noah 

- Par le train ? Je n'avais jamais réalisé qu'on pouvait venir d'Irlande en France par le train !

- On ne peut pas.  Je suis d'abord venue à Paris par avion . Et de Paris j'ai pris un train 

-  A Paris ? Alors  là j'espère que tu n'as pas manqué  Dysney ....

Eh bien si,  j'ai manqué Disney cette fois -ci, mais voir Noah c'est déjà voir le Prince ....


samedi 26 février 2022

Il l’a eu


             Le César du meilleur acteur pour son rôle dans " De Son Vivant  "

             Bravo au  magistral Benoît Magimel et à  Emmanuelle Bercot  pour l'avoir si bien dirigé.


C'est la consécration. Vendredi 25 février, Benoît Magimel a remporté le César du meilleur acteur pour son rôle dans De son vivant, d'Emmanuelle Bercot. Il y joue un professeur de théâtre atteint d'un cancer accompagné vers la mort par un médecin. "C'est un grand bonheur, c'est un immense cadeau, je ne sais pas comment exprimer ce que je ressens", a-t-il déclaré sur la scène de l'Olympia, avant de danser. Puis il a continué : "Je tiens à remercier évidemment Emmanuelle Bercot, qui n'est pas là ce soir, mais quelle chance de l'avoir rencontrée, de l'avoir dans ma vie. C'est extraordinaire. Grâce à elle, j'ai des rôles magnifiques, des partitions extraordinaires. C'était pas gagné, je n'avais pas envie de le faire ce film… C'est un film qui parle a priori d'un homme qui est condamné, mais c'est surtout un film sur la vie. C'est ça que j'ai compris." La réalisatrice, qui avait déjà fait tourner Benoît Magimel dans La tête haute (2015) et La fille de Brest (2016) a écrit le rôle pour son acteur préféré, pour lui. Mais il a hésité avant de se lancer.

Mais il a fini par dire oui à la réalisatrice, par "s'identifier" au personnage et par aimer le scénario. "C'est un long processus. C'est pour ça que ce scénario est bouleversant parce qu'il est extrêmement frontal. Face à cette histoire, il n'y a pas d'échappatoire", a ajouté Benoît Magimel.


vendredi 25 février 2022

La fabuleuse maison de Lonny et de Maryvonne




 

La vallée du désespoir

 Anyone who has walked through the valley of despair and come out the other side knows that even in that darkness, seeds of light can be found.

Celui qui a traversé la vallée du désespoir et qui en est sorti sait que même dans cette obscurité on peut trouver des semis de lumière

jeudi 24 février 2022

Les enjeux


 Histoire de connaître les enjeux…,

L'Ukraine, c'est:
🥇1ère réserve européenne de minerais d'uranium ;
🥈2e réserve européenne de minerais de titane - 10e réserve mondiale ;
🥈2e réserve mondiale de minerais de manganèse (2,3 milliards de tonnes, soit 12% des réserves mondiales) ;
🥈2e réserve mondiale de minerais de fer (30 milliards de tonnes) ;
🥈2e réserve européenne de minerais de mercure ;
🥉3e réserve européenne de gaz de schiste (22 milliards de mètres cubes) - 13e réserve mondiale
📌 4e place mondiale en valeur totale des ressources naturelles
📌 7e réserve mondiale de charbon (33,9 milliards de tonnes)
❗️🇺🇦 L'Ukraine est un pays agricole - elle peut répondre aux besoins alimentaires de 600 millions de personnes :
🥇La plus grande superficie de terres arables d'Europe ;
🥉3e plus grande superficie de terre noire (tchornozem) dans le monde (25% du volume mondial) ;
🥇1er exportateur mondial de tournesol et d'huile de tournesol ;
🥈2e producteur mondial d'orge - 4ème exportateur mondial ;
🥉3e producteur mondial de maïs - 4e exportateur mondial ;
- 4e producteur mondial de pommes de terre ;
- 5e producteur mondial de seigle ;
- 5e place mondiale en production apicole - miel, cire, gelée royale, pollen, propolis, venin d'abeille (75 000 tonnes) ;
- 8e exportateur mondial de blé ;
- 9e producteur mondial d'œufs de poule ;
- 16e exportateur mondial de fromages
🇺🇦 L'Ukraine est un pays industrialisé :
🥇 1er producteur européen d'ammoniac ;
🥈 2е plus grand réseau de gazoducs d'Europe et 4e mondial (142,5 milliards de mètres cubes de capacité de débit de gaz dans l'UE) ;
🥉 3e plus grand parc nucléaire européen - 8e mondial ;
🥉 3e plus long réseau ferroviaire d'Europe - 11e mondial (21 700 km) ;
🥉 3e producteur mondial de localisateurs et d'équipements de localisation (après les États-Unis et la France) ;
🥉 3e exportateur mondial de fer ;
💥 4e exportateur mondial de turbines pour centrales nucléaires ;
💥 4e fabricant mondial de lance-roquettes ;
💥 4e exportateur mondial d'argile ;
💥 4e exportateur mondial de titane ;
💥 8ème exportateur mondial de minerais et concentrés métallurgiques ;
💥 9e exportateur mondial dans l'industrie de l'armement ;
💥 10e producteur mondial d'acier (32,4 millions de tonnes).
🤓 
Nota Bene : Ce n'est pas moi qui ai récolté et je ne les ai pas toutes vérifiées mais je trouvais intéressant de vous les transmettre...

Retrouvailles


 de Pierre Durand ave Amina Claudine Myers, née le  à BlackwellArkansas (États-Unis), pianisteorganistechanteusecompositrice et arrangeuse de jazz américaine.

Ils travaillent tous les deux avec Archie Schepp






mercredi 23 février 2022

Adieu à Tir Ar Stang aussi

 C'est la dernière fois aussi que je vois la maison de Richard dans cet état 

  après que le feu l'ait en majeure partie détruite le 6 décembre 2020 

Après un an d'âpres discussions  avec les assurances elle va être mise par terre et reconstruite à l'identique. .


By by House for me

 

    
     Once more !
     Hello happiness pour Alice à qui elle appartiendra bientôt 

mardi 22 février 2022

En attendant la lumière


 A la lueur des bougies, Richard, Catherine, Bernard et moi, attendons que la fée électricité soit rétablie pour que puisse et cuire le riche gratin dauphinois et griller le tendre carré d'agneau, sans parler du chauffage, en cause lui aussi. Heureusement, la cheminée chante gaiement.