Je te cherche parmi les seins nus de ma nuit.
Je te cherche parmi les yeux des filles de mes songes,
De l'absinthe à l'azur et de l'anthracite au vertige, mon Ophélie
Horizontale dérivant dans ma mémoire ailée,
Mon oréade passagère, ô mon empreinte intime !
Nous nous tenons souvent éloignés l'un de l'autre.
Je suis le bon apôtre et toi la révoltée.
Et j'ai tellement honte de ne plus rien comprendre
Au monde comme il boite. Et je bois pour attendre
Un matin de louange qui chanterait le calme.
Mais mon âme est amère et irréconciliée !
Je ne sais où je plonge au courant de mes veilles.
Mes longs doigts de glaïeul cisèlent tes courbures.
Ta peau est une robe de deuil, tes bras des serpents d'or.
Et je suis enchaîné à tes mots qui exigent
Que je reste fidèle à ce que tu sais de moi.
Toi qui m'as reconnu quand je n'étais personne,
Toi qui m'as fait revivre au-delà de ma vie
Un amour plus étrange et plus grand que l'amour !
Pierre Lepère 28 novembre 2018
Posté par Maela
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