When love beckons to you, follow him,
Though his ways are hard and steep.
And when his wings enfold you yield to him,
Though the sword hidden among his pinions may wound you.
And when he speaks to you believe in him,
Though his voice may shatter your dreams as the north wind lays waste the garden.For even as love crowns you so shall he crucify you.
Even as he is for your growth so is he for your pruning.
Even as he ascends to your height and caresses your tenderest branches that quiver in the sun,
So shall he descend to your roots and shake them in their clinging to the earth.
Like sheaves of corn he gathers you unto himself.
He threshes you to make you naked.
He sifts you to free you from your husks.
He grinds you to whiteness.
He kneads you until you are pliant;
And then he assigns you to his sacred fire, that you may become sacred bread for God’s sacred feast.All these things shall love do unto you that you may know the secrets of your heart, and in that knowledge become a fragment of Life’s heart.
But if in your fear you would seek only love’s peace and love’s pleasure,
Then it is better for you that you cover your nakedness and pass out of love’s threshing-floor,
Into the seasonless world where you shall laugh, but not all of your laughter, and weep, but not all of your tears.
Love gives naught but itself and takes naught but from itself.
Love possesses not nor would it be possessed;
For love is sufficient unto love.
Illustration from An ABZ of Love, a vintage Danish book beloved by Kurt Vonnegut
“Lorsque l’Amour vous fait signe, suivez-le,
Bien que ses chemins soient abrupts et escarpés.
Et quand ses ailes vous enveloppent, livrez-vous à lui,
Malgré l’épée cachée dans son plumage qui pourrait vous blesser.
Et s’il vous adresse la parole, croyez en lui,
Même si sa voix fracasse vos rêves, comme le vent du nord dévaste les jardins.
Car autant l’amour peut vous couronner, autant il peut vous crucifier.
Alors même qu’il vous aide à croître, il vous pousse à vous élaguer.
Alors même qu’il s’élève au plus haut de vous-mêmes et caresse les plus tendres de vos branches qui ondoient au soleil,
Il s’enfonce au plus profond de vos racines pour les ébranler dans leurs attaches à la terre.
Comme des gerbes de blé, il vous rassemble en vous serrant contre lui.
Il vous vanne pour vous mettre à nu.
Il vous tamise pour vous libérer de votre bale.
Il vous moud jusqu’à la blancheur.
Et il vous pétrit jusqu’à vous assouplir.
Puis il vous livre à son feu sacré, afin que vous deveniez pain sacré du saint festin de Dieu.
Voilà tout ce que l’amour fera en vous afin que vous puissiez connaître les secrets de votre cœur et devenir ainsi un fragment du cœur de la Vie.
Mais si, dans votre crainte, vous ne recherchiez que la paix et le plaisir de l’amour,
Mieux vaut alors couvrir votre nudité et quitter l’aire de battage de l’amour pour vous retirer dans un monde sans saisons,
Où vous pourrez rire mais non pas aux éclats, où vous pourrez pleurer mais non pas de toutes vos larmes.
L’amour n’a d’autre désir que de s’accomplir.
Mais si vous aimez et devez éprouver des désirs, faites que ces désirs soient les vôtres:
Fondre en un ruisseau qui chante sa mélodie à la nuit.
Éprouver la douleur d’un débordement de tendresse.
Être blessé par votre propre compréhension de l’amour;
Et en laisser couler le sang joyeusement.
Vous réveiller à l’aube avec un cœur ailé et rendre grâces pour cette nouvelle journée d’amour.
Vous reposer à midi en méditant sur l’extase de l’amour.
Revenir chez vous au crépuscule avec gratitude.
Puis vous endormir avec, en votre cœur, une prière pour l’être aimé et, sur vos lèvres, un chant de louanges.
Aimez-vous les uns les autres, mais ne ligotez pas l’amour avec des cordes.
Que l’amour soit une mer houleuse entre les rives de vos âmes.”
Khalil Gibran
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