vendredi 29 avril 2022

Les années 70


 Ce cottage traditionnel en ruine aujourd'hui était voisin du mien. Le propriétaire aimait le travail bien fait . Ses "potatoes's beds" comme on appelle ici ces lits à  cultiver les patates avec des sillons pour que l'eau s'écoule , étaient les plus nets du coin . Impeccables. Sa chaumière régulièrement chaumée Ca me donnait force et courage .


Celle ci était un peu moins bien entretenue mais j'y allais souvent . On ne voyait pas la route de l'interieur de la chaumière mais des champs de foin bourrés de fleurs sauvages et c'était comme d'être dans un livre d'images. Il n'y avait pas d'électricité encore mais bientôt, au debut des années 70,  il l'auraient . Quand Tommy est rentré chez lui le jour où elle avait été installée  il ne comprenait pas comment ca s'éteignait alors d'un coup de canne, il a cassé l'ampoule pour pouvoir s'endormir 

L'électricité, nous ne l'aurons qu'en septembre 1984 car lorsque lESB  l'installait dans le coin, 10 ans plus tôt,   la mère de John a eu peur que ces ampoules  ne mettent le feu au chaume et a choisi de ne pas prendre le risque bien que ce soit gratuit. Quand j'ai acheté la maison en 1976  il  n'y avait plus moyen de la rattacher aux lignes existantes . Il fallait construire un nouveau transformateur, ériger les poteaux : ce n'était plus gratuit,  alors nous vivions dans le seul cottage alentours encore et toujours  éclairé aux lampes à pétroles . J'apportais de Paris des douzaines de bougies . C'était pure féerie. Les pêcheurs ne s'en plaignaient pas et disaient que de la mer la maison ressemblait à une chapelle ! Quand au bout de 8 ans nous avons économisé de quoi l'installer,   la fée des logis est arrivée ! Finies bouillottes et feux à entretenir jour et nuit . Elle apportait le luxe des couvertures chauffantes, le confort des radiateurs , Plus de mèches à bouillir. Plus de brûlures . Mais plus de magie non plus 

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