Le Connemara pays de l'imaginaire, Gil Jouanard, éditions du Laquet (collection Terre d'encre) 2002,153 p.
p.36/37
Mon Connemara est le lieu-dit de la fin du monde. La tristesse pourtant vient s'y user jusqu'à la trame et laisse transparaître les fibres d'une sérénité sans cause, d'une sourde joie sans motif.
C'est comme si, brusquement plongé dans l'absence, on y découvrait, non pas l'effroi ou la détresse, mais cette paix éternelle dont on ne peut guère attendre, en effet, qu'elle fasse bondir d'exubérante joie.
p.118
Mais rien n'y fait, plus on va dans le Connemara, moins on avance à sa surface, plus on se laisse aspirer par l'intérieur, celui du Connemara, celui de nous-même; et c'est bientôt le même.
Le Connemara est un de ces pays qui prennent toute leur envergure lorsqu'ils sont entrés en vous. Comme ces maquettes de bateaux dans les bouteilles.
Après, on ne peut plus les faire ressortir, sinon en cassant la bouteille.
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