À mon balcon cette glycine
Tord ses bras fleuris dans le soir,
Avec le tendre désespoir
D’une princesse de Racine.
Elle en a la fière langueur
Et la mortelle nonchalance ;
Et lorsqu’un souffle la balance,
Et que le jour traîne en longueur,
Et tarde à partir, et recule
Le déchirement tant qu’il peut,
Elle exhale une âme d’adieu,
Bérénice du crépuscule !
Et la mortelle nonchalance ;
Et lorsqu’un souffle la balance,
Et que le jour traîne en longueur,
Et tarde à partir, et recule
Le déchirement tant qu’il peut,
Elle exhale une âme d’adieu,
Bérénice du crépuscule !
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(Edmond Rostand, Les Musardises, 1911
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