Mots croisés au soleil
Maux divers au sommeil
Chocolat et Rosé
Je me croise en été
Le temps d'une journée
Cool Reflexions from a cool Granny living in a cool country the Djwaal Khool way
Maux divers au sommeil
Chocolat et Rosé
Je me croise en été
Le temps d'une journée
Aussi je voulais changer la planète Aujourd'hui je suis sage
Aussi je ne change que moi .
Excusez-moi, je suis un peu essoufflé ! Je viens de traverser une ville où tout le monde courait...Je ne peux pas vous dire laquelle... je l'ai traversée en courant. Lorsque j'y suis entré, je marchais normalement, mais quand j'ai vu que tout le monde courait... je me suis mis à courir comme tout le monde, sans raison !
Que ce soit dehors ou dedans, où que les yeux se posent, s'offre une perfection due à la vision , au sens de l'harmonie, à la conscience, au courage et à la détermination des résidents qui ont fêté leur 57 ans de vie commune.
On se demande parfois par quel miracle font les autres pour accomplir des tâches impossibles. Ce mouton observe, perplexe, une vache paisible. Se demandant comment il pourrait brouter ainsi. Il ne sait pas qu'il est de pierre. Comme, souvent, nous n'avons pas conscience de nos limites, ignorant que notre structure est différente de ceux que nous admirons ou rêvons ...
Il pleut sur la mer, lentement :
La mer crépite sous la pluie ;
Le ciel gris tombe en s'endormant
Vers la mer grise qui s'ennuie.
Edmond Haraucourt |
"L'amitié double les joies et réduit de moitié les peines."
Francis Bacon
A Clifden . Un bar à vin où l'on peut aussi déguster planchas et autres mini plats .
Bonne expérience même si pour une française le prix du vin en Irlande reste tout à fait exagéré. pour ne pas dire indécent. 9 euros le verre . Petites portions - genre grignotage - mais de bonne qualité . Décor assez cosy, les peaux de mouton aidant . Staff très aimable et , de plus, agréable à regarder ! Toutefois : Une fois ne sera pas coutume !
Lettre d'OLIVIER PY à son successeur TIAGO RODRIGUES à la direction du festival d'Avignon
Mon très cher Tiago,Le festival n’était pas un moment de ma vie, c’était ma vie.
Être libéré de sa vie est une véritable grâce, et je n’en aurais pas été libéré tout à fait sans la confiance que je mets en toi.
Je suis nu comme un nouveau-né, et c’est une véritable béatitude. De cette nudité, puisque je ne suis revêtu à ce jour d’aucun projet d’avenir institutionnel, je voulais t’adresser ce viatique. Il est modeste, mais la nudité n’a pas de poches.
Tu vas vivre des heures difficiles, et je serai l’un des rares à le savoir, tandis qu’une foule de jaloux et de fâcheux qui te croient dans l’Olympe s’autoriseront à dire tout et n’importe quoi et à faire de leur ressentiment un argument. Tu seras bien seul.
J’ai confiance car tu auras, au festival, une équipe qui te soutiendra, comme cela a été mon cas, des compagnons merveilleux, comme j’en ai eu. Cela, malgré tout, ne pourra empêcher des moments de solitude effrayants. Car au festival, tout le monde est dans sa tranchée et s’efforce de tenir son poste sous les bombes.
J’aimerais te donner des conseils, mais la situation où je suis, la page blanche où je vole n’est pas propice aux conseils.J’en sais de moins en moins, sur l’état du monde, de la culture, de l’avenir, du théâtre, de la jeunesse, du festival et de moi-même. Je n’ai plus aucune certitude, je deviens un peu agnostique. Je ne sais pas, j’essaie d’écouter.
Donner des conseils comme faire des critiques, je trouve cela trop avilissant. Ce n’est donc pas un conseil professionnel que je pourrais te donner mais un secret d’amitié. Le voici.Garde la pureté de ton cœur. Le cœur est le lieu du désir et les désirs ne sont pas toujours purs. Garde alors la pure impureté de ton désir. Garde la pureté dans ton cœur car tu seras sommé, par des gens qui en savent toujours plus que nous, de l’abdiquer. On te demandera de programmer ceci et cela au nom de ceci et de cela. On te conseillera tout, on t’intimera l’ordre de faire cela et ceci et tout et son contraire, au nom de toutes sortes de choses, de toutes sortes de bonnes raisons politiques, esthétiques ou éthiques, mais surtout au nom de choses qui n’ont qu’indirectement à voir avec le théâtre. N’écoute pas la raison raisonnable et la prudence professionnelle. N’espère pas dans les stratégies politiques, ne mise rien sur de l’intérêt ou la ruse. Écoute ton cœur pur.
Garde dans le plus pur de ton cœur qu’il y a des choses qu’il faut faire parce qu’il faut les faire même quand il ne faut pas les faire. Et c’est tout.
Garde la pureté de ton cœur quand le festival sera attaqué par des gens qui n’ont pas lu le programme et ne sont jamais venus.
Garde la pureté de ton cœur quand les sempiternelles bêtises sur l’art élitiste, l’entre-soi, l’intellectualisme ou l’institution te seront crachées au visage. La plupart du temps ; ils ne savent pas ce qu’ils disent et ils ne savent pas ce qu’ils font.
Garde la pureté de ton cœur et, au contraire de moi, souvent, garde ton calme.
Garde l’amour pur du théâtre, de l’art, de la pensée, de l’absolu littéraire, comme une pureté plus pure que l’impureté des obligations mondaines. Les jeux de pouvoir sont publiés et reste le souvenir de la pureté de l’acte artistique.
Garde pur en toi celui qui aime le festival même quand tout va mal au festival, c’est-à-dire un jour sur deux en juillet.
Garde la pureté de l’émerveillement devant notre Cour d’honneur sous les étoiles, devant l’espoir métaphysique des jeunesses, devant la passion de ce public unique au monde.
Garde la pureté de ton cœur, elle est le centre de tout. Elle est le véritable message. Et si tu penses que rien n’est plus beau au monde que cette folie de juillet dans la ville des papes, alors rien ne pourra t’atteindre…Dis-toi que tu ne peux pas tout faire même en travaillant vingt-cinq heures par jour. Mais si tu perds la pureté de ton cœur tu auras perdu le festival, et toi avec.
C’est ce combat spirituel que personne ne verra, que personne ne saura, et qui sera parfois le plus terrible. Ne laisse entrer dans ce cœur pur et purifié par le travail ni remords, ni envie, ni ressentiment, ni colère. Le festival est plus beau que tout, et ton espoir d’un plus beau festival encore est le plus grand mystère de ton cœur et tu ne le partageras avec personne.
Ce n’est pas très difficile. Il suffit de ne pas oublier celui qui est venu ici pour la première fois et qui y a découvert un monde meilleur. Moi, j’y ai rencontré, l’année de mes 20 ans, l’art, l’engagement, le théâtre et mon destin.« Les journées du directeur sont faites de dix compliments pour une bassesse. On retient plus facilement les bassesses par vanité, on oublie trop facilement les compliments. »Garde la pureté dans ton cœur aussi sous les splendeurs papales, les obligations protocolaires, les cirages de pompes et les courtisaneries et les honneurs. Traite les grands comme des petits et les petits comme des grands. Quand tu seras humilié par les marquis,il y aura toujours une femme de ménage pour te dire qu’il faut te reposer et prendre soin de toi. Une femme de ménage, ou un détenu, ou un adolescent, ou une spectatrice pressée.
Des bénédictions faites par des anonymes qui ne vous demandent rien et vous disent merci du fond de leur cœur pur. Dis-toi que leurs cœurs purs de festivaliers émerveillés et le tien ne sont qu’un. Tout est là et le reste n’existe pas et passera avec le mois d’août.
Qu’est-ce qu’il y a de plus beau sur cette terre que notre festival ?
Et pourtant, que de critiques ? N’y a-t-il pas des choses plus critiquables en ce monde que notre festival ?
On lui demande tout, de sauver la planète, d’arrêter la guerre, de reconstruire le contrat social ; et comme il ne le peut pas absolument, on dit qu’il ment, qu’il se paie de mots. Mais combien de justes causes trouvent ici sa parole ? Et la cause des causes qui est celle de l’émergence du sens ? Et tant qu’on lui demande tout, c’est la preuve qu’il ne sert pas à rien. Et c’est vrai. Nous ne pouvons pas tout mais nous ne pouvons pas rien, et cela suffit à séparer la nuit du jour.
Notre festival est fragile, financièrement, médiatiquement, politiquement. On le croit puissant, établi, institutionnel, léonin. Le public n’a pas à connaître nos problèmes, lui qui vient ici pour trouver un sens à une vie souvent plus difficile que la nôtre.À tous les cynismes, à tous les découragements, il te faudra opposer la pureté de ton cœur ; l’amour d’Avignon, du public et de l’art. Et c’est comme cela que tu désarmeras les malveillances, et surtout que tu inventeras l’impossible. Et je t’en sais capable.
Ce qui se passe ici pendant le mois de juillet n’a lieu nulle part ailleurs dans le monde. Ce n’est ni consensuel, ni préécrit, ni inoffensif. C’est un miracle et une utopie, c’est la fête de l’Espérance. Ici, demain, certains adolescents vont fabriquer les outils de leur dignité, et c’est eux qui doivent nous juger.L’année prochaine, je vais vivre enfin un festival de pure jouissance, de pure béatitude, sachant que tu veilles sur nous. Oui, sur nous, il y a un nous.
Merci à ceux qui partagent ce rêve, et longue vie au Festival d’Avignon ! »Olivier Py,
24 juillet 2022, Avignon ( le jour de ses 57 ans )
Histoire vraie parait-il
Vous êtes Christophe Colomb, votre bateau et vos marins débarquent en Amérique centrale.Vos réserves s'épuisent dangereusement, les vivres et l'eau sont presque épuisées.Vous êtes infiniment loin de chez vous, dans des terres étrangères et inconnues. Les indigènes locaux, les tribus Arahawk, refusent de vous fournir quelconque nourriture ou eau.
Avec votre vie et celles de votre équipage en jeu, vous devez élaborer un plan. Leur vie dépend de vous.Vous retournez sur votre bateau, et vous commencez à réfléchir, à consulter vos almanachs et la littérature que vous avez apportée. Vous découvrez quelque chose. Dans 3 jours il y aura une éclipse lunaire. Cela vous donne une idée.
Vous rencontrez le chef arahawk qui ne vous aime pas, vous et vos hommes.
Vous lui dites que votre dieu est très en colère contre lui et sa tribu pour avoir refusé de nourrir votre équipage. Le chef est indifférent et vous considère comme un menteur désespéré.
Vous l'avertissez alors que votre dieu enverra un signe de sa colère dans 3 jours.
Comme prédit dans votre almanach, 3 jours plus tard, la lune commence à s’éclipser dans le ciel. Le chef et son peuple arrivent immédiatement avec des vivres et demandent grâce. Vous lui dites que vous allez discuter du sujet avec votre Dieu.
Vous rentrez dans votre cabine, vous retournez un sablier, étant donné que vous êtes bien au courant de la durée de l'éclipse.Juste avant l'apogée de l'éclipse, vous sortez de votre cabine et déclarez que le dieu a décidé de leur accorder sa miséricorde en échange de leur coopération.
Vous avez menti mais vous avez sauvé de nombreuses vies.