Je suis toute seule en ce moment. Donc je ne vois personne aujourd'hui pas exemple. J'ai fait ce que j'avais à faire dans le silence et voilà que j'ai tout le temps de me rendre visite . Et c'est fou ce que ça m'amuse. J'entre sans frapper dans le capharnaüm de ma tête . Ça fait trop de bruit pour un 1er Juin. J'en sors, je me mets légèrement en retrait dans la position d'un témoin qui par bonheur n'a pas à se mêler de la scène, mais pourrait avoir à témoigner au tribunal de l'âme, aussi je regarde de près, j'écoute attentivement. Et vraiment c'est n'importe quoi, c'est hilarant ces idées qui vont et qui viennent. Je ne sais même pas d'où certaines proviennent ! Oh mais là on aurait dit ma mère ! Et ça je l'ai entendu hier ! Tout un ramassis de dinguerie, un fouillis de projections, de prétentions et d'illusions. Bien loin de l'illumination et même de l'intuition.
Toutefois parmi ces idées mal ordonnées, il y en a pas mal que je reconnais. C'est moi qui les ai engrangées, modifiées, falsifiées, ressassées, invitées, inventées, empruntées. Je ne les critique pas car ce serait me critiquer. Mais je les regarde aller, venir sans jugement, avec amusement. Du coup elles s'aplanissent, se cachent dans les recoins, se rendent compte qu'elles ne comptent pour rien. Je me retrouve libre," libérée du connu "( comme disait Krishnamurti), en état de méditation pourrait-on dire, joyeuse, emplie de gratitude avec rien à faire d'autre que de regarder par la fenêtre ma vie passer dans ce décor de rêve . Sans résister, " just going with the flow", persuadée que moins je penserai plus je parviendrai à me fondre...à ne faire qu'un dans l'exacte mesure ou je ne serai plus rien, plus personne. Juste un être faisant, en toute confiance, l'expérience de vivre.
Il y a longtemps que j'ai compris que pour changer de vie, il suffit de changer de façon de penser. Que c'est en cela que nous sommes co-créateurs et responsables du genre de vie que l'on attire. Pour ma part c'est tout choisi. Je n'ai pas envie d'être malheureuse et ça fait des années que je ne le suis plus. Quand je pense à toutes les peurs que je m'infligeais pour des drames qui n'arriveraient jamais ! Quand je pense à toutes les désillusions que je traversais quand je pensais que le monde ou les gens devraient être différents ( et pourquoi dites-moi ! ) de ce qu'ils sont vraiment. Ça me fait rire. Même l'enfant en moi se marre. J'avais les foies : et pas assez de foi. Aujourd'hui si je sais quelque chose c'est que Tout est bien, tel quel, et que je n'ai à me soucier de rien. Sauf d'aller bien pour avoir remis mon destin entre Ses mains.
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