Ma vie ne vient à moi qu'en mon absence. Dans la clarté d'une pensée indifférente à mes pensées. Dans la pureté d'un regard indifférent à mes désirs. Ma vie fleurit loin de moi, à l'école buissonnière. Je m'en sépare en allant dans le monde. Je la rejoins en contemplant le ciel. Le ciel matériel, peint en bleu et en or...
Les lumières qui y traînent sont des lettres d'amour. Un amour sans appartenance. Sans avidité. Un amour qui ne vous demande rien - sinon d'être là.
Qui vous donne l'éternel, en passant.
Christian BOBIN - Éloge du Rien
Posté par Maéla
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