vendredi 10 octobre 2025

Au QG



 Mon vieil ami Iakovos 

N'est-il pas splendide, lui qui va fêter ses 88 ans en janvier ?

Je l'ai connu fin 1964 quand il est arrivé de Thessalonique à Paris, pour travailler à la chaîne chez Citroën. Il ne parlait pas français, et peu anglais. Mais il s'y est vite mis, a épousé une Nina splendide,  a fini par être nationalisé, a eu 4 enfants  tous affublés de prénoms du pays : Aristophane, Démosthène, Aristote et Daphnée.  

Ses amis,  et j'ai l'honneur d'en faire partie, car la vie ne nous a jamais séparés, nous l'appelons « Diamanti » tant il a le cœur pur et tant il est loyal. Généreux, clair, droit, fidèle : pas difficile d'aimer toutes ses facettes ! Après quelques années à l'usine, il a ouvert dans Paris  3 restaurants grecs, dont "La Taverne"  où il faisait bon casser les assiettes au son du sirtaki alors qu'il dansait comme Zorba . Il danse  encore et toujours comme un dieu.

Nous faisions le point sur nos vies hier au QG Gloriettes en fêtant nos 61 ans d'amitié sans accroc. Il avait des regrets  et le plus grand était de ne pas avoir été le danseur professionnel qu'il eut pu être s'il avait osé à l'époque  contredire son père qui pensait que ce n'était pas un métier et que c'était un milieu dangereux !  Passer de la scène à la chaîne lui a évidemment beaucoup coûté.

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