Goa me fait un drôle d'effet, je flotte ! Ça tombe bien, il a plu toute la journée. Je me demande si je ne suis pas, à Palolem, la plus heureuse des résidentes passagères.
Ça vient de ce que je n'ai rien à y faire et que je n'en ai rien à faire.
Ça ne veut pas dire que je n'écrirai pas ou que je me sente paresseuse. Non, je me sens juste vivante, pas obligée, comblée et sans attente. Je n'ai rien contre quoi réagir, tout me va tel quel. Je peux juste m'asseoir et regarder passer les gens si merveilleux, si différents. Je n'ai rien d'autre à faire que de me sentir un avec eux. À reconnaître le Christ en chacun, aussi bizarre soit-il. Namaste veut dire quelque chose du coup . L'exercice me rend extatique !
Cette culture est si différente que je n'y comprends rien, que je n'en sais rien et que ça me va tout à fait, tel que c'est . Je ne cherche rien de spécial. Surtout pas à comprendre. Je regarde et c'est tout. Du coup, il me semble que je vois ! Le cœur se sent chez lui partout si on s'en fout ! Si on n'a ni expectation, ni illusion, ni programmation. Vide , voilà comment je suis ici . Sans loi, sans choix, sans poids, sans moi. Libre quoi ! Plus consciente, branchée, joyeuse , sereine, interconnectée.
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