Lorsqu'on a aimé une femme de tous ses yeux, de tous ses matins, de toutes les forêts, champs, sources et oiseaux, on sait qu'on ne l'a pas encore aimée assez et que le monde n'est qu'un commencement de tout ce qui vous reste à faire.
Clair de femme de Romain Gary.
Je peux vous assurer que c'est la même chose pour un homme
Lorsqu'on a aimé un homme de tous ses yeux , de toute sa voix, de tous ses bras, de tous ses matins , de toutes les plages au sable fin, de tout son désespoir, de toute ses flammes, de toutes ses illusions, de tous ses rêves et de toute sa passion on sait qu'on ne l'a pas aimé assez, que ce n'est même pas commencé ; chaque matin est le premier et le dernier matin ; on a que l'envie de recommencer, de commencer, de faire mille fois mieux, de pardonner plus vite, de rire à gorge déployée, de le regarder les yeux enfin ouverts sur sa merveilleuse unique humanité. De se hâter plus lentement vers le but de ne faire qu'un. Et on se met à espérer que la VIE voudra bien nous redonner, ne serait-ce qu'une fois, la joie des retrouvailles, pour apprendre un peu plus, un peu mieux à " aimer apprendre à Aimer".
Ou au moins à apprendre à lire, si, comme l'a écrit Christian Bobin dans La lumière du monde :
Aimer quelqu'un c'est le lire. C'est savoir lire toutes les phrases qui sont dans le cœur de l'autre, et en lisant le délivrer. C'est déplier son cœur comme un parchemin et le lire à haute voix, comme si chacun était à lui-même un livre écrit dans une langue étrangère.
24 ans aujourd'hui, s'en allait vers d'autres cieux, mon amoureux.
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