L'été où l'Ami est parti / Il a fallu que je sois cap' / Puisque c'était la seule sortie / De brutalement changer de cap /
Fallait remiser les passions / Suivre un courant d'aspiration./ Faire taire le plexus solaire / Propulser du cardiaque dans l'air. /
Il y avait à l'horizon / Deux îles dont on connait le nom / L'une s'appelle insanité / Il est facile d'y débarquer / L'autre, l'escale vers la Sainteté /Très périlleux d'y accoster / Falaises hautes et ciel très bas / Gros risque de paranoia /
Hélas, je n'avais que le choix / D'en escalader les parois. / Si je voulais voir au plus loin/ Quel était le Dessein divin / Derrière ces faux-airs de Destin. /
Mais l'Âme s'était mise aux commandes / De cette expédition troublante./ Et quand on s'y est engagé / J'ai su que l'on allait gagner /
Certes, il nous faudrait galérer / L'Amour Christique bien amarré / Les tornades se sont espacées / Les tempêtes se sont apaisées. /
On a failli couler parfois/ C'est la Foi qui nous a sauvées.
L'étendard blanc flottait en proue. / Les gens nous prenaient pour des fous / Les vents déliaient les noeuds coulants./ Les schémas se perdaient dedans /
L'horizon un jour s'éclaircit / Le coeur lui-même en fut surpris / D'avoir si bien noyer les doutes/ Et de ne plus être en déroute / Libre enfin d'apprendre à aimer: /" De toute éternité, pour toute éternité"/ Comme l'Enfant-Phare l'avait prédit./Et comme il me l'avait promis. / Si je faisais la traversée / Ou si je pouvais me jeter / La tête la première, sans penser / Et sans regarder en arrière / D'un de ces Monts qu'on dit sacrés. /
L'Amour Pur l'avait emporté / La joie en poupe. Chagrin barré / Moi, sauvée des eaux, rachetée. / Echouée sur les rives enchantées d'une plus grande fraternité./ D'un amour inconditionné.
Des années après cet exploit/ J'en suis toujours auréolée. / Emerveillée, plus éveillée.
Depuis, mon compagnon est mort./ L'Amour est devenu plus fort. Il s'est répandu dans le Monde / Où je le promène à la ronde ! Nous sommes en Inde pour le moment. Où plus j'en donne, plus on m'en rend !
.
N'ayez jamais peur de vous rendre / C'est une bonne façon de s'apprendre.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire