Les portes du vivant
( Uranus, Neptune, Pluton)
Texte et Dessin d'Elisabeth Sens, dite Ely- Publié ce matin sur Facebook.
Il est légitime de vouloir aller bien.
Mais il est plus naturel encore
de sentir le frémissement des états, de sentir la multitude d’émotions non résolues que nous sommes venus déposer Ici bas …
d’accueillir la danse mouvante des émotions
sans les figer, sans les juger,
sans les enfermer dans les cages du bien et du mal.
Pourquoi vouloir qu’il fasse toujours printemps en soi ?
Les fleurs naissent, puis elles meurent.
C’est ainsi.
L’automne n’est pas une erreur,
l’hiver n’est pas une faute.
La tristesse est une porte.
La colère, une faille vers l’inconnu.
L’angoisse, une brèche.
Elles ne sont pas des murs contre lesquels se cogner,
mais des passages qui s’ouvrent
lorsque nous cessons d’y opposer des digues,
lorsque nous arrêtons de compenser,
de fuir, de remplir le vide à tout prix.
Nous cherchons à recouvrir la tristesse de bonheur artificiel,
à apaiser la colère par des conquêtes éphémères,
à dissoudre l’angoisse sous le poids du bruit et des choses.
Mais les portes ne s’ouvrent que dans le silence.
Elles s’ouvrent lorsqu’il n’y a plus rien à accomplir,
lorsqu’il n’y a plus personne pour vouloir réparer.
Elles s’ouvrent lorsque nous déposons nos masques
et laissons l’instant être ce qu’il est.
Et puis … un jour, un je ne sais quoi, aller savoir pourquoi ou comment ?
La Sève cosmique monte et nous redresse Amoureusement , nous sommes guidés par la seule évidence d’Aimer …
Ely
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