Cool Reflexions from a cool Granny living in a cool country the Djwaal Khool way
lundi 4 novembre 2024
En attendant un chapati
En voilà une qui se sert du paillasson ! Le restaurant n'est plus uniquement végétarien cette année.... Comment pourrait-elle y entrer ? Elle sait qu'un des serveurs lui apportera de quoi se restaurer.
News from Némo
JEAN CARMET 2024 – Rencontre avec Clément Dezelus, Nemo Schiffman et Ryan Daoudi : « Tout a commencé avec un tableau de David Hockney »
La Couleur du chlore est une réalisation aux inspirations plurielles. Tantôt angoissants et souvent oniriques, les images de Clément Dezelus transportent dans un Sud aux teintes rosées. À travers les personnages de Bilal et Ulysse, deux mondes se découvrent et s’apprivoisent. Rencontre avec l’équipe du film : le réalisateur, ses acteurs, Nemo Schiffman et Ryan Daoudi, et sa productrice Anaïs Bertrand.
Quelle a été l’inspiration derrière l’histoire de La Couleur du Chlore ?
Clément : Tout a commencé avec le tableau de David Hockney, A bigger Splash. Une villa d’apparence californienne avec une grande piscine. C’est une œuvre très lisse, accidentée par la grande éclaboussure d’un plongeon dans la piscine. En voyant cette image, je me suis demandé qui plongeait, ce que ça racontait. Je me suis fait tout un film. Sauf que j’y ai pris goût, puisque j’ai adapté mes idées en une nouvelle. Puis j’ai voulu la décliner en un scénario. J’ai envoyé ça à la boîte de production Insolence. Quelques mois plus tard, ils m’ont répondu. On a travaillé ensemble. Pendant un an, on a écrit, développé des personnages, donné de l’ampleur à cette première histoire.
C’est très inhabituel d’être inspiré par une œuvre picturale et d’en tirer un scénario.
Clément : Oui ! C’est la première fois que ça m’arrive. Je me nourris énormément de l’art graphique. Que ce soit dans la peinture, dans la photo. Aussi la mode, les clips. Toutes ces choses infusent et créent un certain nombre de références dans les images.
Qu’est-ce qui a attiré votre attention de producteurs dans la première version de La couleur du chlore ?
Anaïs Bertrand : Clément nous a spontanément envoyé un texte qui ressemblait à une nouvelle. Sans dialogue. Quelque chose dans l’histoire qui nous plaisait. Ça flirtait déjà un peu avec la DA d’Insolence Productions. Il avait déjà une solide connaissance de l’image, une appétence à la création d’univers par l’iconographie. Chose à laquelle nous accordons une grande importance. À l’image, à sa fabrication, au processus de développement d’une idée. On s’est rencontré, on s’est tapé dans la main, puis on a commencé à faire évoluer le scénario ensemble.
À quoi ressemblait ce travail d’évolution ?
Anaïs Bertrand : À l’origine, le scénario tournait principalement autour de l’acceptation de l’homosexualité. Et puis petit à petit, on a pensé qu’il serait intéressant de ne pas en faire le noyau de la réalisation. On a basculé vers l’histoire de deux garçons issus de milieux différents. Le sujet du film, c’est finalement comment une rencontre peut provoquer le fait que l’un reste et l’autre parte. C’est ce genre de thématiques qu’on aime creuser avec les auteurs chez Insolence.
Ulysse et Bilal sont deux jeunes hommes aux quotidiens bien différents. Qui sont-ils ?
Nemo : Deux jeunes qui se rencontrent par hasard et qui n’auront de cesse de se recroiser. Mon personnage, Ulysse, est un adolescent coincé dans sa grande villa. On ne sait pas trop quelle est sa véritable identité, ni sa véritable réalité.
Ryan : Bilal, c’est un jeune d’une vingtaine d’années qui se débrouille. La plateforme “Boy” lui envoie des missions à remplir. Il se rend chez les gens et accomplit les tâches qui lui ont été attribuées : jardinage, nettoyage, entretien… Il est pianiste autodidacte, mais n’ose plus espérer en faire son métier. L’art, c’est cher, surtout pour lui, issu d’un milieu précaire. En rencontrant Ulysse, il se rend compte qu’un autre monde existe. Il découvre le mécénat, les opportunités que peuvent proposer certaines fondations. C’est une habile façon de dépeindre le fossé culturel et sociétal qui sépare les deux personnages.
La couleur prend une place centrale dans le film. Les teintes de bleu et de rose portent une atmosphère très douce, mais qui devient quasi-angoissante parfois. Les couleurs vont jusqu’à irradier des personnages. Est-ce qu’il y a une formule à déchiffrer dans ce choix de couleurs ?
Clément : Il y a toute une symbolique des couleurs, oui. Elles portent un message. Le rose est la couleur de l’uniforme de Bilal, mais aussi celle de sa classe sociale. Son quartier et son HLM sont roses. Il est comme emprisonné là-dedans. Lorsqu’il prend la décision finale, il porte tout à coup un polo différent. C’est la représentation de son émancipation en quelque sorte.
Le chlore, c’est une couleur invisible, celle du fantôme. Un peu comme les cheveux de Bilal, qui sont blancs. À force d’être dans le chlore, ils finiront d’ailleurs par infuser vers le vert. Le vert, c’est la couleur d’Ulysse, celle de l’espoir, en quelque sorte.
Est-ce que vous pouvez nous parler de la composition musicale ? Comment a-t’elle été appréhendée ?
Clément : Au début du montage, on travaillait encore avec des musiques de référence. Et puis, Antoine Duchêne — qui est doté d’un immense talent — a composé toutes les musiques originales du film. La seule mélodie qui précédait à la réalisation, c’est celle que Bilal joue au piano. Le thème principal du film.
Nemo, tu as une scène de danse très aérienne dans le film. Comment s’y prépare-t-on, sachant que la composition musicale n’a lieu qu’en post-production ?
Nemo : Le jour où j’ai rencontré Clément, j’ai dû improviser une scène dansée sur une mélodie. Je dansais, et j’ai vu dans ses yeux, dès la première fois que j’ai dansé, qu’on allait travailler ensemble. Je l’ai senti très fort. Et puis, sur le tournage, on a décidé de garder cette même mélodie. Ce n’est qu’après que la bande a été modifiée. Pour moi, lorsque je dansais, c’était toujours la même musique.
La rencontre avec Clément s’est faite autour de cette improvisation ?
Nemo : Je crois que c’est un comédien qui avait parlé de moi à Clément. Ils ont voulu me voir au casting. J’ai d’abord passé le scénario, qui m’avait touché. Et plus tard, c’est vraiment en rencontrant Clément que mon envie de le suivre a été décuplée. Je voulais donner naissance à sa vision que je trouvais déjà très précise.
Ryan : Pour ma part, ce sont les productrices d’Insolence, Anaïs Bertand et Émilie Dubois, qui m’avaient repéré dans Charbon. Lorsqu’elles ont cherché l’acteur pour interpréter Bilal, elles ont pensé à moi. J’ai passé le casting. C’est Clément qui a ensuite confirmé mon entrée dans l’équipe du film.
La couleur du chlore aborde l’individualité, la légitimité à se défaire de ses prédispositions. Comment est-ce qu’on joue cela ?
Ryan : Clément était très à l’écoute de nos retours. Il prenait le temps de revoir les scènes avec nous. D’écouter nos ressentis, nos suggestions. On avait notre mot à dire. Je pense que ça aide à se sentir à l’aise et à jouer en lâchant prise. Avec Nemo, on voulait être au plus près des personnages. Bilal est très calme et posé. Il n’a pas besoin de beaucoup de mots, ce qui le différencie complètement de moi ! (rires)
Nemo : Je dirai que c’est un mélange de propositions entre nous trois. Évidemment, Ryan et moi avons essayé d’être au plus proche d’Ulysse et de Bilal. Je crois que l’emploi des silences a été décisif aussi dans l’approche du jeu. Par exemple, dans la scène au réveil dans le lit, on ressent terriblement la lutte des classes. Ulysse en tant qu’homme très privilégié, ne conçoit pas du tout les problèmes que peut connaître Bilal. Je dirais que c’est à travers les silences que l’on remarque le déséquilibre entre les personnages. Les choses se disent par les regards, par les gestes.
Ryan : Ce qui m’a plus dans La couleur du chlore, c’est que l’enjeu soit la réussite. Que l’histoire d’amour ne soit que connexe et qu’elle se suffise à elle-même. Qu’elle n’ait pas à être justifiée. L’amour est là, mais il est présent comme de l’instantané.
La brève apparition d’Allanah Star représente-t-elle un fantôme de plus, dans ces plans oniriques ?
Clément : Allanah est une grande amie. J’avais à cœur de représenter la femme stéréotypée du sud de la France. Un peu extravagante, au physique avantageux. L’idée d’exploiter la physicalité incroyable d’Allanah était une évidence. Nous avons filmé à Cannes et dans ses environs. Bilal est originaire de la cité El Ranchito à la Boca, qui a la particularité d’être toute rose. La maison d’Ulysse est située dans les hauteurs, c’est la Villa Galaxie, dans le massif de l’Esterel.
Il y a une réelle poésie dans les images. Les couleurs et l’effacement cohabitent merveilleusement avec les silences.
Clément : C’est agréable d’entendre cela. Merci. Ce parti pris de s’axer sur les images, leur symbolique et avec des dialogues limités, c’est parfois risqué. En découvrant les autres films de la sélection du festival, j’ai mesuré leurs valeurs ajoutées sur le public. Que ce soit dans la comédie qui fait rire, dans le thriller, qui fait peur. Les gens sont engagés d’une certaine manière, ils réagissent, on les entend. Ils se permettent d’être extravagants dans leur manière de ressentir les émotions du film. Chez nous, c’est un peu moins engageant. Alors je me réjouis d’entendre que le message, même si visuel, se transmet tout de même dans La couleur du chlore.
En parlant du festival : c’est votre première venue à Moulins ?
Clément : Oui ! Et c’est une première sélection pour le film. Donc c’est formidable d’être ici. J’ai rencontré des comédiens que j’ai vus à l’écran et avec qui j’ai envie de travailler. J’ai rencontré Victoria Neto — la réalisatrice d’Embrasure, qui est géniale ! C’est touchant pour moi d’être sélectionné. Et puis c’est aussi la permission de rencontrer plein de passionnés.
Nemo : J’ai été ravi d’apprendre que le film était sélectionné à Moulins. J’ai pas mal de copains qui ont été sélectionnés avant moi et qui m’en ont dit tant de bien. Et puis, cette année est d’autant plus symbolique pour moi, car je suis venu avec ma meilleure amie Sonia Faïdi, qui est sélectionnée avec le court-métrage Un contre un.
Ryan : C’est inédit d’être ici. Mon grand-frère de cœur, Diong, est passé par Moulins il y a deux ans. Il a raflé le fameux doublé de Jean Carmet. Je suis très reconnaissant de marcher dans ses pas en étant sélectionné à mon tour. L’année dernière déjà, je faisais partie de deux courts-métrages (Perdre Léna et Charbon) sélectionnés.
Nemo, Ryan :comment a démarré votre aventure dans le cinéma ?
Nemo : J’ai un souvenir très exact des acteurs qui m’ont mis sur la voie : Fred Astaire et Gene Kelly. Ce sont les deux hommes qui m’ont donné envie de chanter, de danser et de jouer. Mes mentors. Ils sont avec moi tout du long. C’est à cause d’eux que je fais ce métier.
Ryan : Un jour, je sèche les cours. Je vais pour rentrer chez moi, en passant par l’Antenne de jeunesse à Nanterre, dans la cité Pablo Picasso. Nicolas Sene – qui est le directeur de l’antenne, mais également réalisateur – me dit de venir à un casting. Je le passe. Marie Cantet aime mes essais. Je fais le call back, puis je rencontre son père, Laurent Cantet. Il m’a offert un petit rôle dans son dernier film, Arthur Rambo. À la fête de fin de tournage, j’ai rencontré Diong Keba, qui m’a fait part de l’association 1000 Visages. Alors je remercie Dieu pour ces rencontres, puis Nicolas Sen, Marie et Laurent Cantet et bien évidemment Diong Keba.
Nemo sera à l’affiche de trois longs métrages en 2025 : Toutes pour une d’Houda Benyamina qui sort le 8 janvier 2025. Le Roi soleil de Vincent Maël Cardona. La petite dernière d’Hafsia Herzi.
Ryan sera sur les planches pour la pièce de théâtre La tête dans les nuages aux Amandiers le 8 et 9 février prochain. Il fera également partie du prochain long-métrage de Nicolas Sene.
dimanche 3 novembre 2024
Mon rangoli
Mon "Rangoli" tient toujours au 3eme jour
"Les rangoli sont les décorations qui, lors de la fête, ornent maisons, cours, sanctuaires et autres édifices. Destinées à témoigner d'une chaleureuse hospitalité - car lors du troisième jour, Lakshmi, selon la croyance populaire, vient elle-même visiter les maisons - les rangoli sont dessinées sur le sol avec de la farine de riz en signe d'accueil et pour repousser les mauvais esprits. Des poudres de couleur sont aussi utilisées, afin de former des dessins de formes géométriques. Cette décoration se complète avec des guirlandes de soucis." Wikipédia
Le beau temps est revenu
On peut ressortir, à la boutique, les chapeaux de paille et les lunettes de soleil ! Et bien que le coucher du soleil soit discret on peut espérer que la saison, enfin, commence.
samedi 2 novembre 2024
La pooja du Diwali
Prières , salutations, recueillement, remerciements, mantras , noix de coco, fruits , guirlandes, fleurs bougies , encens, feu offerts aux défunts ; en l'occurence la mère de Somesh . Les 3 grosses pierres sont le trépied du foyer quotidien où sont cuits au feu de bois les chapatis.
la cérémonie dure environ 1H . Le même Nickyl est resté immobile, assis en tailleur, les mains jointes toute la durée de la cérémonie, ce qui à son âge me semble remarquable .
A la fin de la cérémonie il devait, comme les autres participants d'aliieurs embrasser les pieds des deux ancêtres que nous étions le père de Somesh et moi-même et il le fit avec beaucoup de grâce malgré sa timidité à mon égard
Nickyl ange gardien
Pour la pooja du 2 novembre par laquelle sont célébrés les gens âgés encore vivants et le défunts récents j'étais invitée à me rendre chez Julie et Somesh .
Julie avait demandé à son neveu Nickyl de m'accompagner sur le chemin. Surtout qu'il ne m'arrive rien !
Alors j'ai vu cet enfant de 5 ans faire une chose à laquelle je ne me serais jamais attendue de la part d'un garçon de cet âge. Il a déblayé le moindre caillou sur le chemin, la moindre pierre qui eut pu me faire trébucher sur 200m environ. Il me précédait de trois pas, surveillant le moindre des miens ! Jetant dans les buissons les morceaux de plastic et de carton. Déplaçant le moindre gravillon. Et éloignant une célérité peu commune tout ce qu'il pouvait considérer comme un obstacle. Impressionnant. Qu'il soit béni par Vishnou Lui-Même !
vendredi 1 novembre 2024
Bienveillance
“Be kind to yourself as you proceed along this journey. This kindness is a means of awakening the spark of love within you and helping others to discover that spark within themselves.”
Tsoknyi Rinpoche (b.1966)
Nepalese Buddhist Teacher
jeudi 31 octobre 2024
Décor surprise
Alors que son père m'avait enguirlandée de soucis le matin, en rentrant dans ma chambre dans la soirée, j'ai eu la bonne et belle surprise de trouver une décoration décalquée par sa seconde fille Pooja, devant ma porte , qu'elle est venue colorée plus tard en ma présence .
Diwali 2024
Divali, également appelée Diwali ou Deepavali, est une fête majeure dans le monde indien. « Divali » est la forme contractée de « Dipavali », tiré du sanskrit « rangée de lampes ». Indissociable de la grande fête de Dussehra, qui a lieu vingt jours avant, elle commémore le retour de Rama à Ayodhya. Wikipédia
Les bougies toutefois n'ont pas fait long feu , souffléees par un orage d'une extrême violence qui nous permettra d'expérimenter, maintenant que le ciel a été rincé , qu'en effet, : "Après la puie, le beau temps"
Le rickshaw de MR Tuk Tuk avait belle allure et l'aura jusqu'à ce qu'une vache ou deux décident que c'est le diner qui leur a été servi pour Diwali et ne fassent que 2 ou 3 bouchées de ces guirlandes colorées.
Parties aussi mes chéries
Dès 4 heures et demie du matin , mettant fin à deux semaines de bonheur
Où nous avons vécues complices, joyeuses, et en parfaite harmonie .
Ma petite fille m'a régalée de ses 14 ans si intelligents et ma grande fille, émerveillée du niveau de conscience qu'elle est à même de manifester en toute circonstance. J'aimerais penser que j'y suis pour quelque chose mais m^me pas : elle est née comme ça , profondément sage .
Merci à toutes les deux pour tous ces bons et beaux moments, pour ces partages profonds et les conseils si justes que leurs générations d'avance leur permettent d'émettre. Un régal !
mercredi 30 octobre 2024
Dernier diner chez Ton's
Avec notre famille indienne au moins en partie car Arty devait rester tenir la boutique, Somesh était en course et Babuji a dû nous quitté pour aller defiler vers 22H dans le village à l'intérieur de cette créature ( un reflet de notre Halloween) qui serait brûlé dans la nuit
On attend ici que soient servis avec de la salade, nos calamari, poulet tikka, poulet masala, rit frit , nan et chapatis ...Malheureusement les ventilos flouent les photos.
Ici la nuit du 30 au 31 octobre on ne mendie pas de bonbons mais on récolte des "donations", des roupies que les gamins astucieux et doués qui ont créé ces personnages à plusieurs ( 4 pour celui-ci par ex) en achetant de leur deniers ce qui était nécessaire à sa confection, se partageront pour au moins se rembourser, après en avoir déposé un pourcentage au temple .
Ma petite fille m'a demandé de ne pas l'exposer sur l'internet . Du coup je ne peux même pas vous montrer à quel point elle est belle et à quel point elle pourrait passer pour une indienne car je lui ai promis de la rogner de tout cliché ! Même de ceux de la dernière soirée !
Partis les Amis
Après un dernier petit-déjeuner sur la plage . Ils n'auront hélas pas eu de grand ciel bleu . La brume de chaleur tassait les couleurs