lundi 4 novembre 2024

En attendant un chapati


 En voilà une qui se sert du paillasson ! Le restaurant n'est plus uniquement végétarien cette année....         Comment pourrait-elle y entrer ?  Elle sait qu'un des serveurs lui apportera de quoi se restaurer. 

News from Némo

 JEAN CARMET 2024 – Rencontre avec Clément Dezelus, Nemo Schiffman et Ryan Daoudi : « Tout a commencé avec un tableau de David Hockney »


La Couleur du chlore est une réalisation aux inspirations plurielles. Tantôt angoissants et souvent oniriques, les images de Clément Dezelus transportent dans un Sud aux teintes rosées. À travers les personnages de Bilal et Ulysse, deux mondes se découvrent et s’apprivoisent. Rencontre avec l’équipe du film : le réalisateur, ses acteurs, Nemo Schiffman et Ryan Daoudi, et sa productrice Anaïs Bertrand.


Dans La couleur du chlore, Bilal vit de petits boulots que lui confie l’application Boy, mais rêve de musique. Engagé pour nettoyer une luxueuse villa, il tombe sous le charme du mystérieux Ulysse, le fils des propriétaires. Cette rencontre va lui ouvrir des horizons inattendus.

Quelle a été l’inspiration derrière l’histoire de La Couleur du Chlore ?

Clément : Tout a commencé avec le tableau de David Hockney, A bigger Splash. Une villa d’apparence californienne avec une grande piscine. C’est une œuvre très lisse, accidentée par la grande éclaboussure d’un plongeon dans la piscine. En voyant cette image, je me suis demandé qui plongeait, ce que ça racontait. Je me suis fait tout un film. Sauf que j’y ai pris goût, puisque j’ai adapté mes idées en une nouvelle. Puis j’ai voulu la décliner en un scénario. J’ai envoyé ça à la boîte de production Insolence. Quelques mois plus tard, ils m’ont répondu. On a travaillé ensemble. Pendant un an, on a écrit, développé des personnages, donné de l’ampleur à cette première histoire. 

C’est très inhabituel d’être inspiré par une œuvre picturale et d’en tirer un scénario. 

Clément : Oui ! C’est la première fois que ça m’arrive. Je me nourris énormément de l’art graphique. Que ce soit dans la peinture, dans la photo. Aussi la mode, les clips. Toutes ces choses infusent et créent un certain nombre de références dans les images. 

Qu’est-ce qui a attiré votre attention de producteurs dans la première version de La couleur du chlore  ?

Anaïs Bertrand : Clément nous a spontanément envoyé un texte qui ressemblait à une nouvelle. Sans dialogue. Quelque chose dans l’histoire qui nous plaisait. Ça flirtait déjà un peu avec la DA d’Insolence Productions. Il avait déjà une solide connaissance de l’image, une appétence à la création d’univers par l’iconographie. Chose à laquelle nous accordons une grande importance. À l’image, à sa fabrication, au processus de développement d’une idée. On s’est rencontré, on s’est tapé dans la main, puis on a commencé à faire évoluer le scénario ensemble.

À quoi ressemblait ce travail d’évolution ?

Anaïs Bertrand : À l’origine, le scénario tournait principalement autour de l’acceptation de l’homosexualité. Et puis petit à petit, on a pensé qu’il serait intéressant de ne pas en faire le noyau de la réalisation. On a basculé vers l’histoire de deux garçons issus de milieux différents. Le sujet du film, c’est finalement comment une rencontre peut provoquer le fait que l’un reste et l’autre parte. C’est ce genre de thématiques qu’on aime creuser avec les auteurs chez Insolence. 

Ulysse et Bilal sont deux jeunes hommes aux quotidiens bien différents. Qui sont-ils ? 

Nemo : Deux jeunes qui se rencontrent par hasard et qui n’auront de cesse de se recroiser. Mon personnage, Ulysse, est un adolescent coincé dans sa grande villa. On ne sait pas trop quelle est sa véritable identité, ni sa véritable réalité.  

Ryan : Bilal, c’est un jeune d’une vingtaine d’années qui se débrouille. La plateforme “Boy” lui envoie des missions à remplir. Il se rend chez les gens et accomplit les tâches qui lui ont été attribuées : jardinage, nettoyage, entretien… Il est pianiste autodidacte, mais n’ose plus espérer en faire son métier. L’art, c’est cher, surtout pour lui, issu d’un milieu précaire. En rencontrant Ulysse, il se rend compte qu’un autre monde existe. Il découvre le mécénat, les opportunités que peuvent proposer certaines fondations. C’est une habile façon de dépeindre le fossé culturel et sociétal qui sépare les deux personnages.  

La couleur prend une place centrale dans le film. Les teintes de bleu et de rose portent une atmosphère très douce, mais qui devient quasi-angoissante parfois. Les couleurs vont jusqu’à irradier des personnages. Est-ce qu’il y a une formule à déchiffrer dans ce choix de couleurs ? 

Clément : Il y a toute une symbolique des couleurs, oui. Elles portent un message. Le rose est la couleur de l’uniforme de Bilal, mais aussi celle de sa classe sociale. Son quartier et son HLM sont roses. Il est comme emprisonné là-dedans. Lorsqu’il prend la décision finale, il porte tout à coup un polo différent. C’est la représentation de son émancipation en quelque sorte.

Le chlore, c’est une couleur invisible, celle du fantôme. Un peu comme les cheveux de Bilal, qui sont blancs. À force d’être dans le chlore, ils finiront d’ailleurs par infuser vers le vert. Le vert, c’est la couleur d’Ulysse, celle de l’espoir, en quelque sorte. 

Est-ce que vous pouvez nous parler de la composition musicale ? Comment a-t’elle été appréhendée ?

Clément : Au début du montage, on travaillait encore avec des musiques de référence. Et puis, Antoine Duchêne — qui est doté d’un immense talent — a composé toutes les musiques originales du film. La seule mélodie qui précédait à la réalisation, c’est celle que Bilal joue au piano. Le thème principal du film. 

Nemo, tu as une scène de danse très aérienne dans le film. Comment s’y prépare-t-on, sachant que la composition musicale n’a lieu qu’en post-production ?

Nemo : Le jour où j’ai rencontré Clément, j’ai dû improviser une scène dansée sur une mélodie. Je dansais, et j’ai vu dans ses yeux, dès la première fois que j’ai dansé, qu’on allait travailler ensemble. Je l’ai senti très fort. Et puis, sur le tournage, on a décidé de garder cette même mélodie. Ce n’est qu’après que la bande a été modifiée. Pour moi, lorsque je dansais, c’était toujours la même musique.

La couleur du chlore
©Insolence Productions

La rencontre avec Clément s’est faite autour de cette improvisation ? 

Nemo : Je crois que c’est un comédien qui avait parlé de moi à Clément. Ils ont voulu me voir au casting. J’ai d’abord passé le scénario, qui m’avait touché. Et plus tard, c’est vraiment en rencontrant Clément que mon envie de le suivre a été décuplée. Je voulais donner naissance à sa vision que je trouvais déjà très précise.

Ryan : Pour ma part, ce sont les productrices d’Insolence, Anaïs Bertand et Émilie Dubois, qui m’avaient repéré dans Charbon. Lorsqu’elles ont cherché l’acteur pour interpréter Bilal, elles ont pensé à moi. J’ai passé le casting. C’est Clément qui a ensuite confirmé mon entrée dans l’équipe du film. 

La couleur du chlore aborde l’individualité, la légitimité à se défaire de ses prédispositions. Comment est-ce qu’on joue cela ?

Ryan : Clément était très à l’écoute de nos retours. Il prenait le temps de revoir les scènes avec nous. D’écouter nos ressentis, nos suggestions. On avait notre mot à dire. Je pense que ça aide à se sentir à l’aise et à jouer en lâchant prise. Avec Nemo, on voulait être au plus près des personnages. Bilal est très calme et posé. Il n’a pas besoin de beaucoup de mots, ce qui le différencie complètement de moi ! (rires)

Nemo : Je dirai que c’est un mélange de propositions entre nous trois.  Évidemment, Ryan et moi avons essayé d’être au plus proche d’Ulysse et de Bilal. Je crois que l’emploi des silences a été décisif aussi dans l’approche du jeu. Par exemple, dans la scène au réveil dans le lit, on ressent terriblement la lutte des classes. Ulysse en tant qu’homme très privilégié, ne conçoit pas du tout les problèmes que peut connaître Bilal. Je dirais que c’est à travers les silences que l’on remarque le déséquilibre entre les personnages. Les choses se disent par les regards, par les gestes.

Ryan : Ce qui m’a plus dans La couleur du chlore, c’est que l’enjeu soit la réussite. Que l’histoire d’amour ne soit que connexe et qu’elle se suffise à elle-même. Qu’elle n’ait pas à être justifiée. L’amour est là, mais il est présent comme de l’instantané. 

La brève apparition d’Allanah Star représente-t-elle un fantôme de plus, dans ces plans oniriques ? 

Clément : Allanah est une grande amie. J’avais à cœur de représenter la femme stéréotypée du sud de la France. Un peu extravagante, au physique avantageux. L’idée d’exploiter la physicalité incroyable d’Allanah était une évidence. Nous avons filmé à Cannes et dans ses environs. Bilal est originaire de la cité El Ranchito à la Boca, qui a la particularité d’être toute rose. La maison d’Ulysse est située dans les hauteurs, c’est la Villa Galaxie, dans le massif de l’Esterel. 

Il y a une réelle poésie dans les images. Les couleurs et l’effacement cohabitent merveilleusement avec les silences.

Clément : C’est agréable d’entendre cela. Merci. Ce parti pris de s’axer sur les images, leur symbolique et avec des dialogues limités, c’est parfois risqué. En découvrant les autres films de la sélection du festival, j’ai mesuré leurs valeurs ajoutées sur le public. Que ce soit dans la comédie qui fait rire, dans le thriller, qui fait peur. Les gens sont engagés d’une certaine manière, ils réagissent, on les entend. Ils se permettent d’être extravagants dans leur manière de ressentir les émotions du film. Chez nous, c’est un peu moins engageant. Alors je me réjouis d’entendre que le message, même si visuel, se transmet tout de même dans La couleur du chlore. 

En parlant du festival : c’est votre première venue à Moulins  ?

Clément : Oui ! Et c’est une première sélection pour le film. Donc c’est formidable d’être ici. J’ai rencontré des comédiens que j’ai vus à l’écran et avec qui j’ai envie de travailler. J’ai rencontré Victoria Neto — la réalisatrice d’Embrasure, qui est géniale ! C’est touchant pour moi d’être sélectionné. Et puis c’est aussi la permission de rencontrer plein de passionnés.

Nemo : J’ai été ravi d’apprendre que le film était sélectionné à Moulins. J’ai pas mal de copains qui ont été sélectionnés avant moi et qui m’en ont dit tant de bien. Et puis, cette année est d’autant plus symbolique pour moi, car je suis venu avec ma meilleure amie Sonia Faïdi, qui est sélectionnée avec le court-métrage Un contre un.  

Ryan : C’est inédit d’être ici. Mon grand-frère de cœur, Diong, est passé par Moulins il y a deux ans. Il a raflé le fameux doublé de Jean Carmet. Je suis très reconnaissant de marcher dans ses pas en étant sélectionné à mon tour. L’année dernière déjà, je faisais partie de deux courts-métrages (Perdre Léna et Charbon) sélectionnés. 

Nemo, Ryan :comment a démarré votre aventure dans le cinéma ? 

Nemo : J’ai un souvenir très exact des acteurs qui m’ont mis sur la voie : Fred Astaire et Gene Kelly. Ce sont les deux hommes qui m’ont donné envie de chanter, de danser et de jouer. Mes mentors. Ils sont avec moi tout du long. C’est à cause d’eux que je fais ce métier.

Ryan : Un jour, je sèche les cours. Je vais pour rentrer chez moi, en passant par l’Antenne de jeunesse à Nanterre, dans la cité Pablo Picasso. Nicolas Sene – qui est le directeur de l’antenne, mais également réalisateur – me dit de venir à un casting. Je le passe. Marie Cantet aime mes essais. Je fais le call back, puis je rencontre son père, Laurent Cantet. Il m’a offert un petit rôle dans son dernier film, Arthur Rambo. À la fête de fin de tournage, j’ai rencontré Diong Keba, qui m’a fait part de l’association 1000 Visages. Alors je remercie Dieu pour ces rencontres, puis Nicolas Sen, Marie et Laurent Cantet et bien évidemment Diong Keba.  

Nemo sera à l’affiche de trois longs métrages en 2025 : Toutes pour une d’Houda Benyamina qui sort le 8 janvier 2025. Le Roi soleil de Vincent Maël Cardona. La petite dernière d’Hafsia Herzi. 

Ryan sera sur les planches pour la pièce de théâtre La tête dans les nuages aux Amandiers le 8 et 9 février prochain. Il fera également partie du prochain long-métrage de Nicolas Sene.

dimanche 3 novembre 2024

Gayatri


 L'écouter dans ce pays 108 fois chaque matin énergétise incontestablement la journée .

Mon rangoli

 Mon "Rangoli" tient toujours au 3eme jour 

 "Les rangoli sont les décorations qui, lors de la fête, ornent maisons, cours, sanctuaires et autres édifices. Destinées à témoigner d'une chaleureuse hospitalité - car lors du troisième jour, Lakshmi, selon la croyance populaire, vient elle-même visiter les maisons - les rangoli sont dessinées sur le sol avec de la farine de riz en signe d'accueil et pour repousser les mauvais esprits. Des poudres de couleur sont aussi utilisées, afin de former des dessins de formes géométriques. Cette décoration se complète avec des guirlandes de soucis." Wikipédia


"

Et m'éclaire chaque soir 

Le beau temps est revenu


 On peut ressortir, à la boutique,  les chapeaux de paille et les lunettes de soleil ! Et bien que le coucher du soleil soit  discret on peut espérer que la saison, enfin, commence. 




samedi 2 novembre 2024

La pooja du Diwali


Alors nous y voilà sans encombre chez nos amis pour la cérémonie 


 Prières , salutations, recueillement, remerciements, mantras , noix de coco, fruits , guirlandes, fleurs bougies , encens, feu offerts aux défunts ; en l'occurence  la mère de Somesh . Les 3 grosses pierres sont le trépied du foyer quotidien où sont cuits au feu de bois les chapatis.



la cérémonie dure environ 1H . Le même Nickyl est resté immobile, assis en tailleur, les mains jointes toute la  durée de la cérémonie, ce qui à son âge me semble remarquable .

A la fin de la cérémonie il devait, comme les autres participants d'aliieurs  embrasser les pieds des deux ancêtres que nous étions le père de Somesh et moi-même et il le fit avec beaucoup de grâce malgré sa timidité à mon égard 


Puis pour clôturer la cérémonie, nous fut servi un riz au lait aux amandes et des pâtes d'amande très sucrées.


J'y fis honneur autant que je le pus 


M'amusant de voir que pendant toute cette cérémonie émouvante, signifiante, sacrée , la  sacro sainte télé est toujours resté allumée.



Nickyl ange gardien


 Pour la pooja du 2 novembre par laquelle sont célébrés  les gens âgés encore vivants et le défunts récents  j'étais invitée à me rendre chez Julie et Somesh .

Julie avait demandé à son neveu Nickyl de m'accompagner sur le chemin. Surtout qu'il ne m'arrive rien ! 

Alors j'ai vu cet enfant de 5 ans faire une chose à laquelle je ne me serais  jamais attendue de la part d'un garçon de cet âge. Il a déblayé le moindre caillou sur le chemin, la moindre  pierre qui eut pu me faire trébucher  sur 200m environ. Il me précédait de trois pas, surveillant le moindre des miens ! Jetant dans les buissons les morceaux de plastic et de carton. Déplaçant le moindre gravillon. Et éloignant une célérité peu commune tout ce qu'il pouvait considérer comme un obstacle. Impressionnant.  Qu'il soit béni par Vishnou Lui-Même ! 

vendredi 1 novembre 2024

Bon sens


 

Bienveillance

 

“Be kind to yourself as you proceed along this journey.  This kindness is a means of awakening the spark of love within you and helping others to discover that spark within themselves.”


Tsoknyi Rinpoche (b.1966)
Nepalese Buddhist Teacher




« Soyez bienveillant envers vous-même tout au long de ce voyage. Cette bienveillance est un moyen d’éveiller l’étincelle d’amour en vous et d’aider les autres à découvrir cette étincelle en eux-mêmes. »

jeudi 31 octobre 2024

Happy Diwali


 To all my Indiann friends, old and new.



Décor surprise


 Alors que son père m'avait enguirlandée  de soucis le matin,  en rentrant dans ma chambre dans la soirée, j'ai eu la bonne et belle surprise de trouver une décoration décalquée  par sa seconde fille Pooja, devant ma porte , qu'elle est venue colorée plus tard en ma présence . 



She can be proud 



                                           Je vais tâcher de le garder le plus longtemps possible 



Diwali 2024

Divali, également appelée Diwali ou Deepavali, est une fête majeure dans le monde indien. « Divali » est la forme contractée de « Dipavali », tiré du sanskrit « rangée de lampes ». Indissociable de la grande fête de Dussehra, qui a lieu vingt jours avant, elle commémore le retour de Rama à Ayodhya. Wikipédia

Date : mar. 29 oct. 2024 – dim. 3 nov. 2024
Les boutiques , à la nuit tombée, disposent des bougies devant leur étal  puisque c'est la fête de la lumière  et fleurissent leur devanture ! Les guirlandes de fleurs  s'achètent à 30 roupies le mètre 


Somesh en a acheté 35 mètres dont 5 pour moi aussi j'ai eu au réveil ce matin la surprise de voir mon balcon fleuri .


Les bougies toutefois n'ont pas fait long feu , souffléees par un orage d'une extrême violence qui nous permettra d'expérimenter, maintenant que le ciel a été rincé , qu'en effet, : "Après la puie, le beau temps" 


Le rickshaw de MR Tuk Tuk avait belle allure et l'aura jusqu'à ce qu'une vache ou deux décident que c'est le diner qui leur a été servi pour Diwali et ne fassent que 2 ou 3 bouchées de ces guirlandes colorées.
Demain est un autre jour ! 
Le premier du mois de surcroît ! Que votre Novembre soit béni par  Laxmi , déesse de prospérité et de bonne fortune ! 


La déesse Laksmî apporte la prospérité, mot qui regroupe différents aspects. On en distingue seize, à savoir : (1) la renommée, (2) la connaissance, (3) le courage et la force, (4) la victoire, (5) de bons enfants, (6) la vaillance, (7) l'or et les biens matériels, (8) la nourriture en abondance, (9) le bonheur, (10) la félicité, (11) l'intelligence, (12) la beauté, (13) un but Supérieur, une pensée élevée et la capacité de méditer, (14) une bonne moralité et éthique, (15) une bonne santé, (16) une longue vie. 

Parties aussi mes chéries

 Dès 4 heures et demie du matin , mettant fin à deux semaines de bonheur



Où nous avons vécues complices, joyeuses, et en parfaite harmonie .

Ma petite fille m'a régalée de ses 14 ans si intelligents et ma grande fille, émerveillée du niveau de   conscience qu'elle est à même de manifester en toute circonstance.  J'aimerais penser que j'y suis pour quelque chose mais m^me pas : elle est née comme ça , profondément sage .

Merci à toutes les deux pour tous ces bons et beaux moments, pour ces partages profonds et les conseils  si justes que leurs générations d'avance leur permettent d'émettre.  Un régal ! 

mercredi 30 octobre 2024

Dernier diner chez Ton's

 Avec notre famille indienne au moins en partie car Arty devait rester tenir la boutique, Somesh était en course et Babuji  a dû nous quitté pour  aller defiler  vers 22H dans le village à l'intérieur de cette créature ( un reflet de notre Halloween) qui serait brûlé dans la nuit  

On attend ici que soient servis  avec de la salade, nos calamari, poulet tikka, poulet masala, rit frit , nan et chapatis ...Malheureusement les ventilos flouent les photos.

Ici  la nuit du 30 au 31 octobre on ne mendie pas de bonbons mais on récolte des "donations", des roupies que les gamins astucieux et doués qui ont créé ces personnages à plusieurs (  4 pour celui-ci par ex) en achetant  de leur deniers ce qui était nécessaire à sa confection, se partageront  pour au moins se rembourser,  après en avoir déposé un pourcentage au temple .

Ma petite fille m'a demandé de ne pas l'exposer sur l'internet . Du coup je ne peux même pas vous montrer à quel point elle est belle et à quel point elle pourrait passer pour une indienne car je lui ai promis de la rogner de tout cliché ! Même de ceux de la dernière soirée ! 


Partis les Amis





Après un dernier petit-déjeuner sur la plage . Ils n'auront hélas pas eu de grand ciel bleu . La brume de chaleur tassait les couleurs 


Merci  Mandy d'être venu , d'avoir fait 1000ks aller-retour en 20 heures de route  pour passer 70 heures près de nous en hommage aux 44 ans d'amitié qui me lie à ses parents Mohan et Anuradha 


Qui m'a fait parvenir mes bonbons de gingembre faits maison : A tomber ! 


Mandar, sa fille Asmi , 19 ans , sa maman et son père Mohan que j'ai rencontré par son meilleur ami en 1980 .

Pour vous raconter l'histoire de cette rencontre je vous recopie le post du premier blog qui la relate 

J’avais 37ans . J’étais alors étudiante en analyse transactionnelle, et lassée de la théorie ! désireuse de rencontrer ceux qui au monde en avait fait un outil efficace . Intéressée par la technique de reparentage que pratiquait une anglaise ,Jackie Schiff , dans un institut pour schizophrènes qu’elle avait fondé en Inde , à Bangalore avec le père Hunk, un jésuite canadien . M’étant mise en rapport avec elle, elle accepta que je vienne faire près d’elle un stage de 6 semaines et c’est ainsi que je devins « trainee » L’été précédent , j’étais allée 1 mois aux Philippines voir de plus près travailler les soi disant guérisseurs aux mains nus , alors très à la mode . J’allais y retourner ce même été avec Michel qui en fin de ce stage viendrait de Paris me rejoindre à Bombay . Tout ça pour vous expliquer que début juillet 1981 j’étais dans l’avion qui pour la première fois me menait en Inde. Je n’ai jamais eu peur des gens . Et toujours aimé en voyage principalement lier connaissance avec mes voisins immédiats . Ce serait Angelo cette fois , indien catholique qui vivait au Canada et qui revenait passer quelques semaines en famille . Il commença par m’aider à récupérer mon couteau suisse tombé entre nos deux sièges et sans lequel je ne voyageais pas. A l’époque ce n’était pas encore interdit en cabine . Nous avions le même âge . Quand je lui dis que je débarquais seule à Bombay , que j’allais me débrouiller pour trouver un avion pour Bangalore , il compris que je « n’avais ja ja jamais navigué » en Inde en tous les cas et que je n’avais aucune idée de ce qui m’attendait . D’abord je ne trouverais pas de place dans un avion au pied levé , ensuite il n’y avait pas d’avion tous les jours , ensuite j’étais bien trop blonde , bien trop jolie ! Bref, il lui parut impensable de me lâcher seule dans une telle mégalopole ! Son meilleur ami, Mohan Ketkar allait venir l’accueillir. Il me confierait à lui jusqu’à ce que je puisse rejoindre Bangalore. Et c’est ainsi que je rencontré Mohan du même âge lui aussi. Il me conduisit chez ses parents pour que j’y passe la nuit et il se débrouilla pour me trouver une place sur le premier avion en partance pour ma destination et m’emmener à l’aéroport national J’en fus touchée aussi au bout de 6 semaines , comme j’avais une nuit entière à passer à Bombay avant de retrouver Michel dans l’avion qui allait nous déposer à Manille, je téléphonai à Mohan de l’aéroport pour les inviter à diner en guise de remerciement , lui et son ami si ils étaient libres . Il me dit que oui, qu’ils viendraient, mais que ca leur prendrait 3 heures de route ( de pistes presque ) avant qu’ils ne me cueillent à l’aéroport . Ce que je ne savais pas , les connaissant si peu , c’est qu’ils habitaient Pune à 150kms au sud de Bombay, qu’ils avaient chacun une famille mais ils vinrent ces jumeaux du cœur , ils vinrent en taxi , ne comptant pas ce que ça leur coûterait parce qu’ils me dirent et Mohan vient de me le répéter ce soir , 28 ans plus tard , « il y avait derrière tout ça quelque chose qui nous dépassait mais qui ne se passait pas par hasard ! » et nous passâmes tous les trois, cœur , esprit et portefeuilles ouverts , une nuit blanche à attendre l’avion de Paris , à marcher sur le sable, à diner , à écouter de la cithare, à boire de la bière , à rire et même à faire du cheval sur la plage au lever du soleil . L’un d’eux décida que je ressemblais tant a Shirley Mac Laine qu’ils m’appelleraient Shirley Mac l’Anne . A la fin de la nuit je devins plus concisément leur « ShirlAnne » à vie . Notre amitié était scellée pour des années . Nous ne nous sommes jamais perdus de vue. Mohan s’est arrêté à Paris en allant voir Angelo à Montréal. Nous nous écrivions beaucoup en triangle . Angélo est mort en sept 95. Michel en juin 99. En sept 2000 j’étais chez Mohan accueillie par toute une famille comme la tante qu’en fait ne serait-ce qu’en photo et par lettre on a toujours connue. A cette époque là, Mandar , le fils de Mohan et d’Anuradha terminait ses études de dentisterie et je n’ai été que trop heureuse de pouvoir l’aider à boucler le budget qui lui permettait d’installer son premier cabinet .C’est pourquoi vous m’entendez dire que mon dentiste préféré est indien! Quand j’ai rejoint Michel dans l’avion pour la première fois j’ai vu comme il devenait indien lui-même car j’ai eu du mal à le repérer au milieu de ses faux compatriotes. Il allait me faire ce matin là le plus beau cadeau qu’on puisse faire à quelqu’un : celui de la reconnaissance. Mais après ce long récit je garderai l’histoire pour une autre fois ! D'autant , qu'en pleurant, je viens de la confier, tel un trésor, à Mohan  !