Cette vieille dame rencontrée l'an dernier travaille toujours pour 50 centimes de nos euros par heure, 3 heures chez le même patron. Je dirais qu'elle est aussi âgée que moi sinon plus. Pas de retraite ici ...
Vers les docks où le poids et l'ennui, me courbent le dos
Ils arrivent le ventre alourdi de fruits, les bateaux
Ils viennent du bout du monde, apportant avec eux, des idées vagabondes, aux reflets de ciels bleus
De mirages...
Traînant un parfum poivré de pays inconnus et d'éternels étés, où l'on vit presque nus
Sur les plages...
Moi qui n'ai connu toute ma vie que le ciel du nord
J'aimerais débarbouiller ce gris, en virant de bord
Emmenez-moi au bout de la terre
Emmenez-moi au pays des merveilles
Il me semble que la misère
Serait moins pénible au soleil
Dans les bars à la tombée du jour, avec les marins
Quand on parle de filles et d'amour, un verre à la main
Je perds la notion des choses et soudain ma pensée m'enlève et me dépose un merveilleux été
Sur la grève...
Où je vois tendant les bras l'amour qui, comme un fou, court au devant de moi et je me pends au cou
De mon rêve...
Quand les bars ferment, que les marins rejoignent leur bord
Moi je rêve encore jusqu'au matin debout sur le port
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