Après un dernier petit-déjeuner sur la plage . Ils n'auront hélas pas eu de grand ciel bleu . La brume de chaleur tassait les couleurs
Merci Mandy d'être venu , d'avoir fait 1000ks aller-retour en 20 heures de route pour passer 70 heures près de nous en hommage aux 44 ans d'amitié qui me lie à ses parents Mohan et Anuradha
Qui m'a fait parvenir mes bonbons de gingembre faits maison : A tomber !
Mandar, sa fille Asmi , 19 ans , sa maman et son père Mohan que j'ai rencontré par son meilleur ami en 1980 .
Pour vous raconter l'histoire de cette rencontre je vous recopie le post du premier blog qui la relate
J’avais 37ans . J’étais alors étudiante en analyse transactionnelle, et lassée de la théorie ! désireuse de rencontrer ceux qui au monde en avait fait un outil efficace . Intéressée par la technique de reparentage que pratiquait une anglaise ,Jackie Schiff , dans un institut pour schizophrènes qu’elle avait fondé en Inde , à Bangalore avec le père Hunk, un jésuite canadien . M’étant mise en rapport avec elle, elle accepta que je vienne faire près d’elle un stage de 6 semaines et c’est ainsi que je devins « trainee » L’été précédent , j’étais allée 1 mois aux Philippines voir de plus près travailler les soi disant guérisseurs aux mains nus , alors très à la mode . J’allais y retourner ce même été avec Michel qui en fin de ce stage viendrait de Paris me rejoindre à Bombay . Tout ça pour vous expliquer que début juillet 1981 j’étais dans l’avion qui pour la première fois me menait en Inde. Je n’ai jamais eu peur des gens . Et toujours aimé en voyage principalement lier connaissance avec mes voisins immédiats . Ce serait Angelo cette fois , indien catholique qui vivait au Canada et qui revenait passer quelques semaines en famille . Il commença par m’aider à récupérer mon couteau suisse tombé entre nos deux sièges et sans lequel je ne voyageais pas. A l’époque ce n’était pas encore interdit en cabine . Nous avions le même âge . Quand je lui dis que je débarquais seule à Bombay , que j’allais me débrouiller pour trouver un avion pour Bangalore , il compris que je « n’avais ja ja jamais navigué » en Inde en tous les cas et que je n’avais aucune idée de ce qui m’attendait . D’abord je ne trouverais pas de place dans un avion au pied levé , ensuite il n’y avait pas d’avion tous les jours , ensuite j’étais bien trop blonde , bien trop jolie ! Bref, il lui parut impensable de me lâcher seule dans une telle mégalopole ! Son meilleur ami, Mohan Ketkar allait venir l’accueillir. Il me confierait à lui jusqu’à ce que je puisse rejoindre Bangalore. Et c’est ainsi que je rencontré Mohan du même âge lui aussi. Il me conduisit chez ses parents pour que j’y passe la nuit et il se débrouilla pour me trouver une place sur le premier avion en partance pour ma destination et m’emmener à l’aéroport national J’en fus touchée aussi au bout de 6 semaines , comme j’avais une nuit entière à passer à Bombay avant de retrouver Michel dans l’avion qui allait nous déposer à Manille, je téléphonai à Mohan de l’aéroport pour les inviter à diner en guise de remerciement , lui et son ami si ils étaient libres . Il me dit que oui, qu’ils viendraient, mais que ca leur prendrait 3 heures de route ( de pistes presque ) avant qu’ils ne me cueillent à l’aéroport . Ce que je ne savais pas , les connaissant si peu , c’est qu’ils habitaient Pune à 150kms au sud de Bombay, qu’ils avaient chacun une famille mais ils vinrent ces jumeaux du cœur , ils vinrent en taxi , ne comptant pas ce que ça leur coûterait parce qu’ils me dirent et Mohan vient de me le répéter ce soir , 28 ans plus tard , « il y avait derrière tout ça quelque chose qui nous dépassait mais qui ne se passait pas par hasard ! » et nous passâmes tous les trois, cœur , esprit et portefeuilles ouverts , une nuit blanche à attendre l’avion de Paris , à marcher sur le sable, à diner , à écouter de la cithare, à boire de la bière , à rire et même à faire du cheval sur la plage au lever du soleil . L’un d’eux décida que je ressemblais tant a Shirley Mac Laine qu’ils m’appelleraient Shirley Mac l’Anne . A la fin de la nuit je devins plus concisément leur « ShirlAnne » à vie . Notre amitié était scellée pour des années . Nous ne nous sommes jamais perdus de vue. Mohan s’est arrêté à Paris en allant voir Angelo à Montréal. Nous nous écrivions beaucoup en triangle . Angélo est mort en sept 95. Michel en juin 99. En sept 2000 j’étais chez Mohan accueillie par toute une famille comme la tante qu’en fait ne serait-ce qu’en photo et par lettre on a toujours connue. A cette époque là, Mandar , le fils de Mohan et d’Anuradha terminait ses études de dentisterie et je n’ai été que trop heureuse de pouvoir l’aider à boucler le budget qui lui permettait d’installer son premier cabinet .C’est pourquoi vous m’entendez dire que mon dentiste préféré est indien! Quand j’ai rejoint Michel dans l’avion pour la première fois j’ai vu comme il devenait indien lui-même car j’ai eu du mal à le repérer au milieu de ses faux compatriotes. Il allait me faire ce matin là le plus beau cadeau qu’on puisse faire à quelqu’un : celui de la reconnaissance. Mais après ce long récit je garderai l’histoire pour une autre fois ! D'autant , qu'en pleurant, je viens de la confier, tel un trésor, à Mohan !
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