Margao- Pune

 Trouver son bus dans la multitude des bus qui partent de la gare de Magdaon (ou Margao) pour sillonner l'Inde de Goa à Bombay, à Delhi, à Varanasi, à Rishikesh, à Cochin  tient déjà du miracle .

Il me fallait rejoindre Margao ou je devais prendre un IntrCity qui me conduirait à Pune  à 470 kilonètres de là mais à 11 heures 35 de route 

                          Il vaut mieux prendre un smart bus dans ces conditions

Un billet pour un bus ordinaire  équipé de sièges inclinables seulement coûterait entre  6 euros et 7 (675 roupies exactement) . Le mien coûtait 3020  roupies (30 euros), c'est dire que j'avais une couchette, l'air conditionné et même un WC sur le palier .

Somesh , à l'heure où le soleil rougissait le ciel, juste après 18 h, m'a conduite en rickshaw à Chaudi. ( 2k7) Je n'avais pas voulu payer 1500 roupies pour le taxi qui aurait pu me conduire directement à Margao  depuis Palolem. L'idée était que nous allions faire un « taxi stop ». Repérer, à l'embranchement de la route , des taxis vides, les arrêter pour leur demander s'ils n'allaient pas à vide à l'aéroport et leur proposer, puisqu'ils passaient de toute façon à Margao, de m'y déposer pour 500 roupies.  Le  premier allait faire de l'essence, le deuxième a dit oui, et me voilà  donc partie avec Darshan  qui parlait peu anglais . Nous avons couvert les 37 kilomètres en une heure . Ça vous donne une idée du nombre de voitures, de camions et de vaches sacrées sur la route . Avec beaucoup de mal, il a trouvé mon bus  et a attendu pendant près d'une heure que je puisse y monter. Vraiment, je ne pense pas qu'une telle gentillesse  et une telle patience  existent dans nos pays tellement civilisés.

Évidemment j'étais dans une couchette du bas, une couchette à 1 place 

De l'autre côté de l'allée , 20 couchettes doubles , toutes occupées par des couples parfois accompagnés d'enfants bruyants, si bien que, bien que relativement confortable , ce voyage en bus me valut une nuit d'insomnie. 

Mais je suis arrivée à bon port et les amis  Ketkar que je connais depuis 45 ans, une fois encore, m'accueillent généreusement.

 Mohan, qui a aussi 82 ans, est sans conteste plus souple que moi… Ses jambes marchent, sa tête moins . Moi, c'est l'inverse, ma tête marche, mes jambes moins. Il m'a reconnue quand je suis arrivée, mais dans la soirée il m'a dit avoir une amie proche à Paris et que je devrais la rencontrer , qu'elle me plairait bien. Elle s'appelle Anne Bercot . J'ai promis de la voir.