vendredi 31 janvier 2025

Arrêt Buffet

Pour ceux qui ne le sauraient pas, "EL DIABLO"  est un tout petit bar qui donne littéralement, sur ma chambre. Petit, du moins pour l'instant, car les travaux d'agrandissement sont en route, pour que d'ici quelques mois ce soit le dancing le plus fréquenté de Palolem. Petit donc, mais deja très à la mode, très réputé, TRES bruyant. Il donne à tel point sur ma demeure ( sinon dedans !)  que, lorsque la musique s'arrête par ordre de la police municipale, à 1 heure du matin, je pourrais suivre les conversations en anglais des touristes qui s'attardent, très guillerets,si ce n'est éméchés, jusqu'à 3 heures du mat parfois ! Si les boules Quies ne m'en protégeaient pas.

Comme, à part déménager d'un endroit qui me va tout à fait, je n'avais que le choix d'aimer ou de haïr cet "El Diablo" d'enfer, j'ai choisi de m'attacher aux garçons de café, assez pour me réjouir avec eux  du succès de leur établissement.

 Et j'ai décidé , pour entretenir cet élan de bonne volonté, d'y aller de temps en temps, boire un porto à 1 euro, afin de m'y sentir "comme chez moi", avant que la rage ne me gagne.


Aussi, ce midi,  je m'y rendis avec Marie, pour faire encore ami-amie avec nos potentiels ennemis, générateurs de bruit ! 


Nous avons du admettre que c'est  sympa, un authentique bar de Goa, personnel aimable et serviable, choix de chichas, musique rock classique super genre année 70, alcool pas cher. Ambiance décontractée garantie. Hamburgers ( de poulet) sans égal. Sun and Fun. Humour and Amour. Bref! Un régal. Sex and drugs ? Je n'en sais rien.
 
Les avis des noctambules sont dithyrambiques . Les recommandations nombreuses: Last Samourai, Mai Tai , Shot Mango Chili, shot Bailey's corsé, Vodka Piment, Sambuca, quelques cocktails  présumés délicieux, conçus pour bien vous éclater la tête ou du moins vous la faire tourner. 

A ne pas manquer, parait-il,  si vous passiez par l'Ourem Road. Ce n'est pas seulement un bar , c'est une institution !  Mohan le proprio est archi cool. Et les Anglais se pensent encore chez eux.

Diner chez Somesh et Julie

Une forme de réveillon à vrai dire car la boutique fermant à 23 heures, le temps de rentrer la marchandise, de baisser le rideau et de revenir à la maison, il est déjà 23 h 30 ; aussi quand nous sommes tous servis, il est près de minuit


Délicieux chicken curry 


En l'honneur de notre généreuse Marie


Elle considère Somesh comme un fils, un Beta, et donc Julie est devenue sa Body (belle fille) 


         Arty et Pooja  (et Babuji) ont donc une nouvelle grand-mère paternelle . Une nouvelle "Dadi "


Marie, même en sari, est à l'aise au sol, mais moins à l'aise avec les plats fortement épicés 
(Comme disait mon père, on ne peut à la fois manger et pisser !!!)
Encore une super soirée!
 

jeudi 30 janvier 2025

L'indigénisation de Marie

 


Sari, Mehndi  (tatouage au henné), notre Marie qui part samedi, dans la nuit, pour regagner, en Bretagne, ses pénates tempestueuses se sent heureuse dans ce pays et cette culture.




 Ces tatouages temporaires  ont été faits par Pooja 



Cette croûte tombée, en restera l'empreinte


Sur une semaine,  le henné s'atténuera de jour en jour.

L'Adieu à Thérèse


Notre très chère amie Thérèse était au fait une amie de mes parents car mon père était très lié à son époux André Morvan, le boucher de notre village de Pluméliau. Je vous parle d'un temps où j'avais entre 5 et 11ans  et où déjà je l'aimais . J'avais assisté à leur mariage. .Je devais avoir 10 ans et, pour la première fois j'avais entendu, quelqu'un chanter " Comme un coquelicot ",  une chanson de Mouloudji. J'en avais été bouleversée.  Ces lyrics m'ont alors accompagnée. Il me semble que j'avais compris que la vie est fragile et la passion destructrice.


Le myosotis et puis la rose
Ce sont des fleurs qui disent quelque choseMais pour aimer les coquelicotsEt n'aimer que ça, faut être idiot
T'as p't-être raison, oui mais voilàQuand j't'aurai dit tu comprendrasLa première fois que je l'ai vueElle dormait à moitié nueDans la lumière de l'étéAu beau milieu d'un champ de blé
Et sur le corsage blancJuste où battait son cœurLe soleil gentimentFaisait vivre une fleurComme un p'tit coquelicot, mon âmeComme un p'tit coquelicot
C'est très curieux comme tes yeux brillentEn te rappelant la jolie filleIls brillent si fort qu'c'est un peu tropPour expliquer les coquelicots
T'as peut-être raison, seulement voilàQuand je l'ai prise dans mes brasElle m'a donné son beau sourireEt puis après sans rien nous direDans la lumière de l'étéOn s'est aimé, on s'est aimé
Et j'ai tant appuyéMes lèvres sur son cœurQu'à la place du baiserY avait comme une fleurComme un p'tit coquelicot mon âmeComme un p'tit coquelicot
Ce n'est rien d'autre qu'une aventureTa petite histoire et je te jureElle ne mérite pas un sanglotNi cette passion des coquelicotsAttends la fin, tu comprendrasUn autre l'aimait, qu'elle n'aimait pas
Et le lendemain quand je l'ai revueElle dormait à moitié nueDans la lumière de l'étéAu beau milieu du champ de blé
Mais sous le corsage blancJuste où battait son cœurY avait trois gouttes de sangQui faisaient comme une fleurComme un p'tit coquelicot mon âmeUn tout p'tit coquelicot
Source : Musixmatch   Paroliers : Raymond Asso / Claude Valery

Notre Thérèse, si aimante, si généreuse, si gracieuse,  dont je vous parlais le 22, était donc incinérée à Lorient ce jeudi,  à  partir de 14h. Il était 18 h30 ici; alors Marie est entrée dans la mer d'Oman, déposer un bouquet pour Cathy, sa fille aînée, mon amie, deux  autres pour ses petites filles  Fannie et Marie, 3 mini  bouquets pour les arrières-petits-enfants  que je connais : Sayan, Marlonn, Yzia et c'était très émouvant. Nous avons eu une pensée aussi pour Camille, sa troisième petite fille que je n'ai jamais rencontrée, la fille de Michele qu'elle a du retrouver, et  pour sa propre enfant, Charlie.







Bonne route vers plus de liberté . Toi si lumineuse, tu regagnes les rivages doù, pour notre plus garnd bonheur,  tu étais venue. Merci pour toute la lumière que tu as apportée dans nos vies, pour tant d'amour offert sans calcul aucun, à tous niveaux .

Marie avait beau, en se trempant la robe, avancer afin de dépasser les rouleaux, pour déposer les fleurs, immanquablement les vagues en ramenait quelques unes au rivage, tout comme les souvenirs nous reviendront  de temps en temps au moindre vague à l'âme...
Comme des coquelicots ...Madame 
Comme des coquelicots nouveaux.


André et Thérèse

Tu survivras, Thérèse Jossec Morvan,  dans des centaines de coeurs, et dans le mien, tu resteras, à jamais, cet exemple de joliesse et de gentillesse qui marqua profondément ma jeunesse. 
Pour moi tes initiales veulent dire : Très Jolie Maman,  Très Jeune Mamie, Tendre Joyeux Modèle. Merci pour des dizaines de bons souvenirs et pour qui tu étais.

mercredi 29 janvier 2025

Les visages des hommes

 Ce que j'ai lu de plus beau aujourd'hui , posté par Maela Paul sur Facebook.

Merci Maela 


Les visages des hommes rencontrés dans ma vie
me poursuivent et vivent à l’intérieur de mon esprit.
Les visages des hommes rencontrés dans ma vie
me regardent et m’accablent.
Je pourrais les dessiner mais je n’ose pas.
Certains ont un corps et dans les mains
des bagues et des colliers, des fleurs de velours,
certains sont demeures, ou jardins, ou fleuves,
certains sont un voyage, une plage, un désert.
Certains sont de marbre, certains sont phéniciens,
certains sont romains, grecs et pernicieux
aux traits qui s’effacent.
Certains ont de la peine, beaucoup de peine,
et de longues chevelures qui pleurent au vent.
Certains sont horribles, ils me préviennent presque toujours
qu’un danger me guette.
Certains ont des heures marquées dans les yeux
et sont comme des clepsydres,
ils me réveillent la nuit.
Certains m’ont aimée
et ils ont remué les lèvres pour dire mon nom.
Certains n’ont jamais compris ce que je leur ai dit
ni su pourquoi je les ai longtemps regardés.
Certains sont anonymes,
ils apportent des fruits et des plats, des mains de terre cuite,
comme les saisons.
Certains se mettent à genoux, cherchent quelque chose dans la terre.
Certains comme des oiseaux étirent sans cesse le cou.
Certains se sont penchés
pour écrire leurs noms sur mon cœur
sans que je le remarque.
Certains furent miens, certains se sont éloignés
et ont perdu leur sexe, leur vertu et leur candeur,
ils furent comme l’image
de l’enfer dans le monde
que nous essayons en vain d’oublier.
Certains furent des divinités
que je n’oublierai jamais.
Silvina Ocampo (1903 – 1994, Argentine)
Traduction : Stéphane Chaumet
Sculpture : Clayton Thiel


Ma Galgigab beach du jour


Oh là là mais que c'était beau d'arriver des 13H30 à Galgigaba beach juste à temps pour savourer un curry de crabe , chez Santosh, comme d'habitude 


Et comme c'était doux d'y rester en silence pendant que Marie faisit une balade de deux heures sur la plage en ramsassant des coquillages 


A ne rien faire d'autre, mais absolument rien d'autre, une fois de plus, que d'être bien ! 


Mais tellement bien que "ÊTRE" semblait, de toute manière, la seule chose à faire 


Puis le soleil s'est mis à nous faire son clin d'oeil habituel à la mer jusqu'à se fondre en moi comme si mon coeur était de miel. 


Et nous sommes restées là, en extase, jusqu'à ce que s'embrase l'horizon   et que Somesh nous récupére et nous replonge dans la vie ordinaire : la mercerie/ draperie où acheter du tissu pour deux amies de Marie , un distributeur ATM pour retirer du mur, avec reconnaissance, de quoi finir le mois sans souci avec quelques roupies!  C'est amusant de faire semblant de prendre la vie physique pour la réalité, quand on sait que c'est pour jouer !

mardi 28 janvier 2025

Jésus adolescent


Un ciel d'enfer paradisiaque







Les nuages

Le ciel est une toile où, d’imprévus nuages
Se meuvent doucement, poussés par quelque vent.
La main d’un peintre habile, invisible et présent ;
S’y amuse esquissant des êtres, des visages.

Ils semblent nous mimer des paroles secrètes
Inaudibles, certes, mais qu’on peut deviner,
Car sitôt, le regard curieux, va cheminer
Derrière leur sillage, aux fins fonds de leur quête.

Ce carrousel fréquent au dessus de la terre
Ressemble à s’y méprendre à nos vies éphémères
Qui naissent ici bas pour, si vite, mourir
Comme font là-bas les nuages, pour périr

Certains se consument au feu du grand soleil
Où finit l’horizon .D’autres pleins de lumière
Vont vers l’éternité au paradis vermeil
Pour irradier le ciel des élus en prière.

lundi 27 janvier 2025

Le diner du lundi

 Au Art Resort , comme d'habitude , avec Marie et Janice pour entendre chanter Rift Valley sans jamais nous lasser 


Juste arrivées à temps pour voir le soleil se coucher 

Et profiter encore des "happy hours",  quand entre 17h et 19h , alors que vous commandez un cocktail, vous en avez deux pour le pris d'un. Nous avons même persuadé Marie (qui s'en va dans la nuit de samedi à dimanche) que ça lui ferait le plus grand bien  de se dévergonder un brin . Et elle s'est commandé un Mojito ! Double du coup.


Avant de se choisir pour diner un poisson grillé , du panak paneer, des naans et des rotis   le tout, comme toujours délicieux, et servi avec une grande gentillesse par l'adorable "Bablu" 

Le choeur du choeur




 





Comme le coeur de nos coeurs : à préservér. à protéger, à sacraliser, à honorer.

dimanche 26 janvier 2025

Au temple de Shiva


Le Mallikarjuna Temple de Goa est situé à 7kilomètres au sud de Chaudi et sans être spectaculaire c'est un endroit très bien entretenu, calme, paisible et reposant .  Sa construction date du milieu de 16èeme siècle et a été restauré en 1778. Malli Karjun est une des incarnations de Shiva 


 
On y accède par ces marches 


On sonne la cloche en entrant dans une grande pièce  ( le hall de l'assemblée ) où 6 colonnes de bois sculptées représentant  de scènes des Puranas et du Mahabharat.
 soutiennent  un plafond magnifiquement doré, sculpté lui aussi .


Et l'on dépose devant l'autel les offrandes , fruits, fleurs, noix de coco qui sont bénies par le Swami de service  qui vous a déjà en signe de binevenue marqué le front du "tilak"  : un point, un trait ou des lignes de couleur rouge, noire, jaune ou gris cendre
Les portes qui mènent au coeur des sanctuaires sont ornées de guirlandes de fleurs 










Emouvant pèlerinage pour Marie qui fera sècher les fleurs bénies remises par le " Pandit"  

Toute vie est sacrée

« La conscience de l’ignorance est le début de la sagesse. »

Socrate (470-399 av. J.-C.). 

"Awareness of ignorance is the beginning of wisdom."

Philosphe  


"The world is holy. We are holy. All life is holy. Daily prayers are delivered on the lips of breaking waves, the whisperings of grasses, the shimmering of leaves." 

Terry Tempest Williams (b.1955) Ecrivain Américain 

And the sunsets !!!


« Le monde est saint. Nous sommes saints. Toute vie est sainte. Les prières quotidiennes sont prononcées sur les lèvres des vagues déferlantes, les murmures des herbes, le scintillement des feuilles. »


Et les couchers de soleil !!!


Sunday Market


Comme Marie avait apporté en cadeau à Julie 5  kilos  (Oui ! Oui : 5 kilos ) de bimbeloteries  de bonne qualité , ce qui l'a d'ailleurs contrainte à enregistrer un bagage en soute finalement et comme Julie ne savait pas par où commencer pour transformer ces bijoux fantaisie en roupies , nous avons accepté, avec reconnaissance, la proposition de notre amie Sarah qui nous offrait d'exposer au marché du dimanche de son hostel entre 12 et 16h  ! 


Et hop ! nous voilà transformées en foraines d'un jour 


Une table pour Marie , une table pour moi 


Il y avait malheureusement beaucoup plus de bijoux que de chalands ! 


Toutefois les rares personnes qui se sont déplacées se sont laissées tenter et même si la recette ne fut pas mirobolante 



Nous avons au moins vérifier que notre trésor avait de quoi faire quelques heureux


Comme cette jolie jeune fille d'Angoulème par exemple, qui passe, volontairement, un an en Inde  en mission de service civique ! Et qui était ravie de ces colifichets bien français 


 A la table d'à côté Sarah proposait : nappes, chapeaux, sacs et lunettes du magasin. A nous trois nous avons récolté quelques 3000 roupies qui donneront à Julie, du moins nous l'espérons, l'envie de creuser le filon ! Demain, maintenant que nous sommes un brin plus expertes, nous organiserons une table "A la mode de Paris" devant sa boutique.