vendredi 3 janvier 2025

Mes Babuji



Vantash dit Babuji -13 ans - né sous le signe du Lion - le fils de Juli ( Jayasri) et de Somesh Karibari  est un sage déjà ( d'où ce surnom). Il est incroyablement déterminé. C'est le genre d'enfant bourré de talents qui visiblement ramène de ses vies passées plusieurs spécificités. C'est un champion de foot, (Jean lui a rapporté un T-shirt du Paris St Germain -  et il en est très fier)et un champion de cricket. Il  s'exerce sans répit sur la plage jusqu'à une heure avancée de la nuit ! Son seul trésor est ce vélo qu'il peint et repeint régulièrement. L'enluminant de guirlandes parfois et pour ce,  il est toujours à la recherche de batteries à récupérer. Lors de son dernier vol plané il a cassé la selle en deux ! Il l'a rafistolée mais semble mal assis . Heureusement la mère Noël avait encore au fond de sa besace quelques centaines de roupies qui vont servir à ce que, dès ce soir, cette selle  pourrie ne casse plus les c..... de Babuji ! 


Ce jeune Babuji me ramène ce matin à penser à Ram Chandra, surnommé Babuji aussi, un yogi de l'Uttar Pradesh qui a passé la majeure partie de sa vie à développer et à transmettre une méthode de méditation Raja Yoga appelée Sahaj Marg et à connecter science et spiritualité.

 

La fin de la religion est le début de la spiritualité. La fin de la spiritualité est le début de la réalité et la fin de la réalité est la véritable Béatitude. Quand cela aussi est parti, nous avons atteint notre destination

 Ram Chandra dit Babuji Maharaj (1899-1983)


Cet article provient du magazine "Le Sahaj Marg "


Il est dit qu'alors que Lalaji était dans un état de supra-conscience, songeant à un successeur pour poursuivre son travail spirituel, la forme de Ram Chandra de Shajahanpur lui apparut. Lalaji commença à transmettre à son successeur présumé, attirant ainsi Ram Chandra à lui. Cette personnalité spéciale fut connue plus tard sous le nom affectueux de Babuji pour des milliers de ses dévots.

A la recherche des origines

Babuji naquit à Shajahanpur, ville du Nord de l'Inde, dans l'état de l'Uttar Pradesh, le 30 avril 1899. Le nom de Ram Chandra lui fut donné, d'après une des grandes personnalités de l'histoire indienne. Son père était avocat, un érudit célèbre qui instruisit énormément Ram Chandra en Anglais, Ourdou et Persan, espérant peut être que son fils suivrait son exemple. Mais dès son plus jeune âge, Ram Chandra fit preuve d'une aspiration à la réalisation spirituelle, laquelle éclipsa tout autre intérêt.

Ram Chandra devint un babu, ce qui dans sa langue maternelle signifie employé, et ce fut du fait de sa profession que lui fut donné ce surnom affectueux, Babuji. (Le suffixe 'ji' est honorifique, une marque de respect souvent accolée aux noms ou titres en Inde). Il exerça la fonction d'employé à la court dans le district de Shajahhanpur pendant plus de trente ans. On le maria à l'âge de dix neuf ans et sa femme, Bhagwati, lui donna deux filles et quatre fils avant de mourir en 1949. La vie de Babuji fut celle d'un chef de famille ordinaire, jamais celle d'un renonçant ou sannyasi. Il considérait que le foyer et la famille étaient le meilleur terrain d'entrainement à la spiritualité et ce fut dans cette optique qu'il approcha ses responsabilités familiales.

Enseignements

Il commença son éducation spirituelle tout seul, expérimentant toutes formes de dévotion disponibles dans la religion hindoue ainsi que des pratiques yogiques telles que le pranayama (contrôle du souffle). En juin 1922, à un âge relativement jeune, vingt deux ans, il rencontra son maitre spirituel, un homme du même nom que lui qui vivait dans la ville de Fatergarh, pas loin de Shahjahanpur. Shri Ram Chandra de Fatehgarh, affectueusement connu sous le nom de Lalaji, un saint du plus haut niveau. Il reconnut Babuji comme l'homme qui lui était apparut dans un rêve, des années auparavant, celui qui était destiné à lui succéder en tant que leader de la plus grande renaissance spirituelle, dont lui, Lalaji, était le pionnier.

Bien qu'enseignant et disciple ne se rencontrèrent que quelques fois avant la mort de Lalaji en 1931, Lalaji devint le centre et le seul but de l'existence de Babuji. La pensée de son Maitre demeura constante dans l'esprit et le cœur de Babuji dès leur première rencontre jusqu'à ce que lui même rejoignit le monde lumineux en avril 1983. Sa conversation était ponctuée du nom de Lalaji et aucun honneur n'était suffisant à Babuji envers son Maitre, pour témoigner du grand amour existant entre eux deux. "j'avançais . . . indifférent à toutes autres choses" écrivait Babuji dans son autobiographie "jusqu'à ce que j'aie atteint le niveau énoncé par mon Maitre dans un rêve et dans les termes suivants quand il quitta son enveloppe mortelle : je suis devenu ‘Toi' et Toi ‘Moi'. Maintenant personne ne peut dire que je suis autre que toi et que toi tu sois autre que moi."

Sa contribution à la spiritualité

Babuji était de par sa nature, le plus humble des hommes et pourtant ému par une immense fierté envers son merveilleux Maitre. La communication établie entre eux après la transition de Lalaji continua tout au long de la vie de Babuji et remplit son journal intime avec ses étonnantes visions dans la nature de la réalité et des conseils pratiques sur la façon de mener une vie spirituelle. Il était continuellement a la recherche d'un équilibre ; être ni content des bonnes paroles ni fâché par les mauvaises pour maintenir une attitude d'humilité mais éviter l'habitude d'une excessive modestie. C'était sa conviction que l'ego, étant la production de Dieu, ne pouvait pas être annihilé. Plutôt, à travers un abandon complet et une très grande dévotion pour son Maître, il a été pu modifier l'ego, l'identifiant non pas avec le corps mais avec l'âme.

Au sujet de sa condition spirituelle il écrit, « Il semble qu'il y ait une uniformité dans l'amour. Les liens de parenté semblent avoir été coupés. J'ai autant de respect pour ma servante que pour mon respecté père. J'ai autant d'amour pour les fils des autres personnes que j'en ressens pour mon propre fils. J'ai autant d'égard pour un chien que j'en ai pour ma propre personne ; comme si mon existence propre et celle d'un chien sont identiques. Je considère aussi l'or et la terre être la même chose. Je vois le pieux et le vilain du même œil. »

Apres le décès de Lalaji, Babuji commença à voyager à travers l'Inde, utilisant le don de transmission ou pranahuti (une technique yogique redécouverte par Lalaji et léguée à Babuji comme étant la base du système Sahaj Marg du raja yoga). Il allait seul dans des endroits où il n'avait ni ami ni connaissance, faisant le tour de la ville en transmettant l'énergie divine et repartant sans un mot. Les fruits de ce travail sont maintenant visibles par l'étendue du réseau des centres Sahaj Marg à travers l'Inde.

En 1945, Babuji fonda la Shri Ram Chandra Mission en l'honneur de son Maitre. Convaincu que Dieu est simple et peut être atteint repar de simples moyens, en 1972 il commença à voyager hors de l'Inde pour apporter la méthode du Sahaj Marg aux cultures de l'Europe et de l'Amérique.  

Le Dernier Voyage

Bien que professeur et disciple se soient rencontrés quelques fois seulement, la pensée de son Maître resta constamment dans l'esprit et le cœur de Babuji ; depuis leur première rencontre jusqu'à sa mort en Avril 1983 a l'âge de 83 ans. Sa conversation était ponctuée du nom de Lalaji et aucun honneur dédié à son Maitre n'était assez grand pour exprimer l'immense amour qui existait entre eux.

Le Sahaj Marg est une pratique vivante et de ce fait a été adaptée par chacun des maîtres successifs pour convenir à l'époque où nous vivons. L'essentiel cependant reste inchangé avec l'intention, à la fois pragmatique et divine, décrite par Babuji de cette façon :

« Nous avons organisé de nous-mêmes une minuscule création sous la forme de notre existence matérielle individuelle ayant de multiples couches de grossièreté et d'opacité. Ce qu'il faut faire maintenant c'est se débarrasser de ces couches d'opacité, une par une, et retrouver l'état absolu que nous avions au moment de la création. Ceci est l'essentiel de la philosophie de notre système Sahaj Marg. Nous devons pour ainsi dire dissoudre cette petite création personnelle ou nous épanouir.»

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