Katmandu - Jour 5

Un dimanche à Kathmandu! J'ai osé m'aventurer jusqu'au Yak and Yeti, un hôtel 5 étoiles de la ville géré il y a 26 ans par mon ami très proche, Richard Launay. Je l'y ai visité 2 fois pendant son contrat . La première fois en fevrier 1999 accompagnée de Carole Anne et de mon sherpa personnel , Michel . Ce fut d'ailleurs son dernier voyage. La seconde fois avec Marine et Pierre en l'an 2000. J'y suis repassée le temps d'un pot en 2006 alors que je préparais mon séjour au Tibet.  Et j'en suis toujours repartie , ravie, la besace emplie de bons souvenirs .

La partie palace, l'hotel a été installé dans un palais historique  de l'époque Rana, proche du Palais royal dans le quartier de Durbar Mar, un quartier commercial chic situé seulement à 1km du  quartier plus authentique de Thamel

Et sa partie plus moderne 

Aujourd'hui, toutefois , un de nous deux - l'hôtel ou moi- avait comme vieilli. 

 Plus personne pour sonner la cloche  comme un ami le fit,  à toute volée, un soir de St Valentin, en sortant du Casino et sous l'effet du cannabis glissé dans les gateaux.

 

Même la déesse du hall n'en revenait pas de voir ce bar où nous avons tant ri, absolument personne en ce dimanche après-midi. Ce n'est pas la saison de treks c'est sûr; c'est le mois creux par excellence mais c'était étonnant quand même pour moi, qui ai connu cet hotel si prospère, de le voir à ce point désert.

Je me suis retrouvée seule au restaurant  The Chimney et  ai trouvé que la magie s'était envolée en fumée . Le verre de vin le moins cher, italien,  s'y vendait 12 euros le verre

Les Momos valaient exactement 6 fois leur prix habituel sans être pour autant meilleurs .

Qu'à cela ne tienne,  j'ai revu la piscine où nous avons eus tant de fous-rires Caro et moi que Michel se demandait quelle pouvait en être la cause. Nous n'aurions pas osé le lui dire, mais j'en ris encore. 

"Ca fait du bien de t'entendre rire aux éclats, me disait-il. Dès que je meure, je scanne la planète et je t'envoie un homme qui te fera rire comme ça ! " Il n'a visiblement trouvé personne ! 

Il lisait " Au coeur des Himalayas" d'Alexandra David Neel et  alors que nous visitions un village  aux maisons chaumées, du côté de Nagarcot , à Shivapuri, il m'a dit aussi : " Je suis tellement heureux d'avoir pu te ramener à la maison avant de mourir" -Pourquoi tu dis ça? - Parce que tu ressembles à ces gens ,  à cette terre, que je sais que tu pourrais rester ici pour toujours."

Moi je trouvais que c'était lui qui avait l'air Népalais . Nous étions devenus pareils. Je dis :- "Irlandaise, Népalaise , Tibétaine,  c'est du pareil au même, du moment que tu m'aimes .Toi mon Ami,  tu es ma seule vraie Patrie, cette vie-ci"