dimanche 14 juillet 2024

Le jour du 14 juillet ....

Je ne suis pas restée comme notre Georges national "dans mon lit douillet" 



Il a fait si beau que Fergus a sorti son bateau 

 

Et que moi j'ai passé la journée au soleil à trier des lettres et des photos . Il y avait tant et tant de poids dans la loggia que celà, parait-il, devenait dangereux pour la structure ! Aussi valise après valise le plus lourd a été remisé dans le "shed". et je dois, cet été, me débarasser enfin de toutes les lettres de voeux ( Bonne année, Bon Anniversaire, Joyeux Noël) que je garde  depuis mes 15/20 ans . Et de nombreuses missives qui n'ont plus à ce jour grand intérêt.  Beaucoup de mes correspondants vivent aujourd'hui sur un autre plan. A raison d'une deux centaines de lettres que je recevais par an à l'époque où l'on s'écrivait encore, sur 60 ans, j'en ai des milliers. Sans compter les quelques 3000 missives échangées avec Michel en 36 ans de vie commune ( du genre 2600 de moi à lui et 400 de lui à moi !!!) Je relis cette correspondance amoureuse ou amicale, des heures entières, ce mois-ci,  et ne garde plus que ce qui aurait du sens pour mes filles, si je mourrais le mois prochain. Même les lettres de mes premiers amoureux vont se retrouver au feu,  sans regrets au milieu. Ensuite il me faudra trier les cours, le conférences, les annales des congrès, les magazines . C'est toute une vie qui défile, un moyen aussi de mesurer quelques progrès tangibles.    

J'ai relu tout à l'heure la magnifique lettre d'un thérapeute à qui, brisée, en miettes, je confiai à 35 ans, un an durant à raison d'une fois par semaine, ma difficulté d'alors,  déterminée que j'étais, dès qu'il m'aurait aidée à reconstituer le puzzle,  à Aimer en vrai,  envers et contre tout ( et toutes !!!) , inconditionnellement  Il m'écrivait pour me dire qu'à son tour il expérimentait  " l'horrible déchirure"  et que tout ce que j'avais pu lui dire  10 ans auparavant l'aidait énormément. Quelle humilité! On ne sait jamais qui soigne qui ?  J'ai souvent pensé que mes étudiants en ésotérisme,  m'en apprenaient tout autant  sinon plus que ce que je leur apprenais . Qui enseigne qui ? C'est du même ordre. Il me semble qu'en d'autres temps , en d'autres lieux , chacun de nous sait profondément Tout ce qu'il y a à savoir, mais que sur terre c'est dur de s'en souvenir .  Pourtant un jour, à force de souffrir, à force de rencontres, d'exemples, on sait. Et on est de nouveau entier.

Prêts à regagner , tels des fils prodigues la maison du Père.

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