jeudi 29 février 2024

Amoureux de la vie ordinaire

 « C’est une telle bénédiction lorsque la recherche spirituelle touche à sa fin. Vous tombez simplement amoureux de la Vie ordinaire

Vous ne recherchez plus un état supérieur, un changement fantaisiste de conscience, un domaine transcendant de l’être.
Finalement, vous vous contentez des moments ordinaires mais sacrés de la Vie quotidienne. Tenir la main de votre enfant pendant qu’il fait ses premiers pas. Observer le soleil apparaître derrière un nuage. La sensation des gouttes de pluie frappant votre peau. Prendre une tasse de thé avec un ami. Le paradis est ici, caché dans les choses ordinaires de la Vie, et il suffit d’ouvrir les yeux et le cœur pour le savoir.
Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas de défis, de moments d’intensité, de chagrin et de décisions difficiles à prendre. Mais vous affrontez ces moments avec volonté et courage, et vous savez que vous êtes toujours sur votre chemin et qu’il n’y a rien de « plus haut » que ce royaume terrestre et ordinaire.
Car il n’y a jamais eu de division entre le supérieur et l’inférieur, le sacré et le profane, le spirituel et le matériel. Il n'y avait que la Vie qui nous rappelait à elle-même. À travers chaque petit événement apparemment insignifiant. À travers chaque moment banal.
Pourtant, il n’y a pas d’événements insignifiants ici. Chaque événement est précieux. Chaque instant est touché par l'infini.
Lorsque la recherche spirituelle se termine, la Vie commence véritablement. »
Jeff Foster.

PS: Zona ou pas , j'en suis folle amoureuse, ici , de la vie ordinaire !

mercredi 28 février 2024

Qu'est ce que "Je "?


“Ce que nous appelons “Je” n'est qu'une porte battante qui bouge quand on inspire et quand on expire.”




 

“What we call “I” is just a swinging door which moves when we inhale and when we exhale.”

Shunryu Suzuki (1904-1971)
Japanese Zen Monk

Croyances hindouistes

 Moi je dis que je souffre d'un herpès  ou que j'ai un zona ("Herpès Zoster" en allemand  dit Sonja , "Shingles" en Anglais dit Alice) , un herpès virus humain type 3 - également appelé HHV-3 - le virus de la varicelle. 

Nom scientifique : Human herpesvirus Règne : Heunggongvirae  Royaume : Duplodnaviria) : 
Un virus  Roi on dirait  
qui en ce moment a envahi le côté droit de mon torse, qui est très douloureux, que le médecin Indien consulté a reconnu illico presto, qui à son avis devait  disparaître en 8 jours, ce  qui n'est pas le cas ... 
Au bout de deux semaines,  je suis fatiguée et présente même parfois quelques troubles de la vision jusqu'à voir tout s'assombrir d'un seul coup.
Ca, c'est ce que je dis .

Ce n'est pas du tout l'avis d'Arti qui a fini par me livrer sa pensée .

Pour elle, ça ne fait pas de doute , ce sont des petits dieux malins, des sortes de petits diables qui essaient de me terrasser. Donc je dois entrer dans leur jeu, leur montrer que je suis leur amie. Faire " comme si ".

Et ceci pendant  au moins 7 jours .

Je ne dois plus me laver; si je me lave au moins que ce ne soit qu'à l'eau froide. Ils détesteraient que j'en sois encore à avoir besoin de douches chaudes.

Je dois ne manger que des protéines, du poulet, du poisson. De l'agneau même. Faire semblant de ne pas être végétarienne.  Ni fruits, ni légumes!  Boire du fenny (l'alcool local, typique de Goa, à base de noix de coco ou de noix de cajou).  Faire comme eux en quelque sorte.

Je ne dois plus me coiffer, surtout  ne pas me laver les cheveux, ni me changer, ni ranger ma chambre. ni la balayer.

Je dois en quelque sorte leur offrir un décor sordide à leur mesure, les mettre de mon côté ! Tromper l'ennemi ! Faire ami/amie

Alors croyant m'avoir acquise, ils seront satisfaits et lâcheront l'affaire ! Ils sortiront de mon corps et je pourrai faire une pooja  de gratitude pour remercier les dieux, bons cette fois ,  de m'avoir permis, grâce à cet artifice,  de me débarrasser de ce maléfice. 
Qui pourrait être, bien que je n'ai fait que me réjouir de la savoir libérée, une réaction inconsciente au départ brutal de mon amie d'adolescence, Anne Marie, ma Toute Belle devenue Eternelle .

Et vous que me conseillez-vous ?

mardi 27 février 2024

L'administration indienne

 J'ai eu à faire à elle ce matin 

Toujours à la recherche d'un tampon qui serait apposé sur ce certificat de vie , je me suis retrouvée chez le Collecteur  c'est à dire dans les bureaux d'un chef de district  ( la tête de l'administration du district )  dont une des fonction est de  récolter les taxes et les impôts divers qui semble être aussi un magistrat. Il dépend d'un Commissaire Divisionnaire 

De bureau en bureau, de responsable en responsable , une signature et un coup de tampon qui devraient prendre 30 secondes, disons une minute si l'on inclut le merci chaleureux !  a pris une petite heure , avec des précautions inimaginables ....Par exemple une demande écrite de ma part, pour rendre cette opération possible,  une photocopie du document à remplir et avant et après, une photocopie du passeport,  une photocopie du visa , ci et là  ma signature,   une photo du préposé me donnant le papier, une photo de moi prenant le papier.

Dans des bureaux si vétustes, si poussiéreux, si  pleins d'heureux fonctionnaires  qui ne s'affairaient guère , ( il y avait par bureau une douzaine ou une dizaine de collaborateurs ) l'on pourrait s'attendre à voir Gandhi sortir en personne de derrière un rideau  . On eût dit  que la la bureaucratie indienne, survivance d’un ordre  colonial suranné était en pleine  crise existentielle. " Un symbole de l'obstruction au progrès" comme j'ai lu quelque part . Un immobilisme contagieux . Mon papier passait de main en main . Chacun des bureaucrates écrasé de chaleur, mal assis, mal éclairé  me redemandait en quelle langue il était; en français !  Je soulignais à chaque fois, que toutefois, en italique, tout était traduit en anglais,  juste au-dessous  de chaque phrase mais pour certains c'était visiblement du chinois et les autres  ne semblaient  pas avoir les lunettes nécessaires pour lire les caractères minuscules, je dois dire .

Chacun était fort civil, aimable même, curieux de me voir déambuler de l'un à l'autre entre deux cannes , soucieux de devoir  me laisser debout par manque de chaise supplémentaire. Un officier me conduisit finalement m'asseoir sur le palier qui servait de salle d'attente . Pendant que le chef des chefs décidait s'il allait prendre le risque de me déclarer vive ou pas !  Il l'a pris et le tampon le garantit. 

Les locaux étaient tellement d'un autre âge que j'aurais pu m'endormir sur le palier telle une vieille Belle au bois dormant en attendant que ces fonctionnaires visiblement issus de la petite classe moyenne se réveillent pour entrer en trombe dans le système MONDE .

Toute une expérience qui me laissera l'impression , peut être fausse, que pour le pays tout émergeant qu'il soit, cette lenteur d'exécution, cette léthargie communicative, cet ordre conservateur  ralentiront les projets et retarderont les progrès . Tout m'a semblé inadapté à la technicité nouvelle. Je n'ai vu que des dossiers poussiéreux sur ces bureaux  d'un autre âge et des téléphones ; pas de scanner, pas d'ordinateur, pas d'imprimante, en vue du moins . Evidemment je dois signaler que je ne suis ni à Delhi, ni à Bombay, ni à Bangalore ni à  Madras mais à Canacona - la région la plus sud de l'état de Goa- Canacona est une ville ( Chaudy)  où siège  un conseil municipal( Taluk ou Taluka )  qui comprend quelques villages comme Patnem, Palolem, Agonda . Chaudi  12000 habitants est  la ville la plus développée de ce taluka.  Avec le samedi un marché très fréquenté et très achalandé. J'ose espérer que dans les grandes villes la fonction publique est plus efficace . 

La haute bureaucratie indienne a longtemps été considérée comme un corps d'élite à l'égale de notre énarchie française 

Chaudy 

La condition humaine

L


e but est d'habiter la condition humaine.

Pour y parvenir, il faut d'abord accepter notre fragilité, nos défaillances, nos tourments, notre perplexité ; abandonner l'illusion de savoir ; faire le deuil de la vérité ; reconnaître l'autre comme un frère en questionnement et en ignorance ; cela s'appelle l'humanisme.
Pour s'y maintenir, il faut aussi lutter contre la peur, celle de l'échec, celle de la vie, celle de la mort ; cela s'appelle le courage.
Pour y persévérer, il faut exhaler ce qu'il y a de meilleur en l'homme, de beau dans le cosmos, d'admirable parmi la création ; cela s'appelle la hauteur.
Pour s'y sentir bien, il faut dépasser la tristesse, le désarroi, la haine du provisoire, le besoin de posséder ; on doit préférer ouvrir les bras, privilégier l'énergie, célébrer l'existence ; cela s'appelle la joie.
Humanisme, courage, culte de la hauteur, choix de la joie : voilà les quatre propositions de Beethoven.
On appelle cela une morale.

Eric-Emmanuel Schmitt
*Quand je pense que Beethoven est mort*
Transmis par Martine Dufour puis Maela Paul
Création : Victor Nizovtsev

PS : Que tous les "il faut" ne vous rebutent pas . S l'on développe Humanisme, Courage, Hauteur et Joie, ça se fait tout seul : c'est assez simple finalement !

dimanche 25 février 2024

Critiques des films d'Emmanuelle

 – Spéciale Emmanuelle Bercot…. dans Les Toiles Héroïques 

Une autrice qui va s’intéresser particulièrement au malaise créé chez ses protagonistes, et chez les spectateurs (pour mieux les faire s’interroger) en étirant les scènes, en les faisant durer ou recommencer jusqu’à l’épuisement.
Et elle s’intéresse un peu au portrait de personnages assez « monstrueux », constamment sur la défensive, incapables d’évoluer en ligne droite…
Tout ça en étant à l’aise dans n’importe quel style de réalisation, ce qui est assez remarquable.

– « Les Vacances »…1997

Court métrage à la Fémis, course à l’argent pour se sortir d’un petit bled, juste pour quelques semaines. Aussi une façon de parler de précarité, et la rencontre avec son premier « double », Isild Le Besco.


– « La Puce »…1998

Court métrage encore, Isild aussi, pour une histoire de découverte du plaisir, en huis clos pendant une bonne partie de ces 42 minutes.
Pas de jugement porté sur les personnages, alors qu’un jeu de séduction s’opère face, contre et avec un aventurier de passage (étonnant Olivier Marchal). Et qu’on laisse planer une bonne part d’ambiguïté quant au consentement.
L’image n’est pas très belle, le générique de fin est déplacé au début par coquetterie, et le sujet peut apparaître comme difficile à regarder eu égard à l’âge de l’actrice… un film (1998) qu’on pourrait ne plus faire des années après. À moins d’avoir en parallèle un making-of solide, capable de rassurer les gens…
Sauf que quand on le regarde, toute la technique est à l’écran, tous les artifices, tous les mouvements chorégraphiés pour préserver l’intimité sont bien là. Donc on voit sans voire, et on reste stupéfié.



– « Clément »…2001

Première long-métrage, un peu dans la continuité du précédent car avec également une relation sexuelle interdite. Il y a juste une inversion des sexes entre la personne mineure (bien plus jeune d’ailleurs) et l’adulte… que Bercot incarne elle-même, assumant la part ultra casse gueule du rôle : une femme libre mais clairement immature, suivant ses désirs jusqu’à la folie.
Sauf quon n’est pas dans « Mourir d’aimer », ici il n’y a aucun contexte politique, aucune intervention judiciaire (cette relation restera grandement cachée, y compris par les quelques qui la découvriront, aucun scandale publique)… et un personnage qui a bel et bien une apparence juvénile, pas du tout celle d’un jeune adulte.
La « monstruosité » se trouve là, entre un pré-ado d’allure fragile, mais aussi cruel et manipulateur – il faudra toujours rappeler qu’on est plus intelligent et libidineux qu’on ne le croit, à cet âge là… Et une femme qui s’obstine (personnage typiquement Bercotien, y compris dans ses rôles chez les autres), même quand elle sait qu’elle va droit dans le mur. Sans qu’il n’y ait de jugement à leur encontre.
Un peu trop long, tournage en numérique pas très beau, pas toujours très lisible, surtout les scènes nocturnes – dans ces moments clairs et obscurs qui s’alternent, les instants les plus crus n’y sont pas toujours voilés.
Même la chorégraphie des scènes intimes atteint un niveau extrême, de sorte que personne ne pourrait réitérer l’exploit.


– « Backstage »…2005

Isild Le Besco face à Emmanuelle Seigner dans un duo vampirique, partant d’une émission de style « Star à domicile »… dont la mécanique déraille juste en laissant durer le moment trop longtemps, jusqu’au fameux malaise. Et ça devient finalement l’équivalent d’une violation de domicile (et d’intimité), qui sera vite renvoyé à la figure des envahisseurs.
La fan envoûtée, qui n’arrive pas à « redescendre » pendant la première demi-heure, devient une intruse gênante dont on ne peut se débarrasser, et la chanteuse célèbre (sorte de Mylène Farmer light) est évidemment une paumée capricieuse, toutes les deux imperméables au moindre jugement.
Tout en huis clos (d’ailleurs quand on s’en éloigne, le film devient plus faible), encore trop long et visuellement pas du tout attirant, mais avec une galerie de personnages secondaires solides dont Noémie Lvovsky ou Jean-Paul Walle Wa Wana, et un Valéry Zeitoun se pastichant lui-même en producteur cynique…
Tout s’entremêle, les identités, les corps, même les apparences comptent – au début on a presque des costumes lorgnant sur des super héros et vilains.
Malgré un sujet typique du Thriller, on reste dans la comédie dramatique, assez optimiste en fin de compte : du mal sera fait, mais des liens forts y seront établis à jamais.



– « Les Infidèles, segment La Question »2012

Ses films se font enfin visuellement plus beaux, et cette participation à ce film à sketches bien souvent burlesque, apporte une touche de franc-parler plus subtil, plus incisif – encore un huis clos, en bonne partie.
Accessoirement, c’est comme une sorte de Final alternatif de « Un gars, une fille ».



– « Elle s’en va »…2013

Emmanuelle Bercot fantasmait un road-movie (moins de huis clos à partir de là). Et avec Catherine Deneuve, dans lequel on la verrait bien plus mobile que dans la plupart de ses derniers films.
Elle n’y va pas de main morte, en envoyant paître tout ce qui la gonfle et en bombant en voiture, vers on ne sait où.
C’est la partie la plus intéressante du film, ce début où elle ne fait que suivre une impulsion, avec l’excuse de la cigarette à choper… Quitte à se faire choper elle-même grâce à diverses rencontres amusantes – et pour les vêtements ce sera quoi ? du léopard, bon ben on va partir sur du léopard alors, pourquoi changer ?
Car évidemment, un film de Deneuve, depuis quelques années, c’est aussi un film Sur Deneuve. Un monstre sacrée cette fois, toujours très rigolote.
Puis elle récolte une mission impromptue (« puisque tu es sur la route, récupère le petit »), qui servira de prétexte à commenter métaphoriquement sa carrière, sa vie.
Et à réunir des familles, des filles ingrates, de manière un peu trop enfantine – la partie la plus faible du film.
Sympa quand-même.


– « La Tête haute »…2015

Venant d’un milieu proche du Social (son oncle), Emmanuelle Bercot a mis des années à recueillir docus, immersions et témoignages pour parler ici du parcours d’un enfant difficile, appuyé par divers organismes. Ainsi que par une juge (Catherine Deneuve, à nouveau statique mais impressionnante) et un éducateur passé jadis par les mêmes ennuis (Benoît Magimel, sobre et fraternel), qui partagent tous deux une histoire commune dont on saura rien, mais où on comprendra tout.
Quant au jeune Rod Paradot, pour son premier rôle au cinéma il finit par ne pas suivre les conventions du genre… c’est à dire jouer quelqu’un proche de sa personnalité, puisqu’il n’est pas un comédien professionnel. Sauf que la violence impulsive et pénible du personnage de Malony, elle n’a rien à voir avec lui, c’est un rôle de composition en fin de compte… Ardu pour un débutant !
Y compris pour les spectateurs, devant assister au parcours d’un héros qui résiste encore et encore à toute évolution, comme si c’était une mauvaise graine irrécupérable, héritant de l’instabilité de sa propre mère (Sara Forestier, semblant sortir d’un film social anglais)…
Puis à divers moments, on entend un célèbre air de Schubert, rythmant l’évolution du héros… Et là on peut se demander : et si ce personnage était un Barry Lyndon à l’envers ? Au lieu du parcours au long cours d’un jeune homme robuste, qui va contenir sa brutalité, triompher de tout et gravir les échelons du pouvoir, pour tout perdre à la fin, trahi par sa paternité… on aura le parcours resserré d’un jeune homme assez fragile, qui ne va jamais réussir à contenir sa sauvagerie, toujours échouer et toucher le fond, pour être sauvé par sa paternité à la fin.
Comme quoi, devenir un homme bien, c’est plus avantageux que devenir un homme de pouvoir.


– « La Fille de Brest »…2016

Venant aussi d’un milieu médical (son père), Emmanuelle Bercot se met au film-enquête à partir d’une histoire vraie, genre très prisé même en France – en l’occurrence l’affaire du Mediator.
Ne changeant aucun nom, mais injectant une jolie part de fiction en engageant Sidse Babett Knudsen pour jouer le docteur Irène Frachon. Encore un « monstre », énergique, casse bonbons, loufoque malgré elle, obsessionnelle, l’actrice danoise lui apportant une part de douceur espiègle – la vraie pneumologue est bien plus gueularde, mais ça n’est pas non plus Erin Borockovich…
Lui apportant aussi un côté étranger, la mettant possiblement en porte à faux avec ses propres alliés, dont un Benoît Magimel plus fragile et envieux. Déjà que les grands labos se foutent de leur gueule parce-que ce sont des petits scientifiques de Brest… parce-que c’est aussi un film de lutte des classes.
Et beaucoup d’autres choses. Trop ?
Il y a du Polar avec des autopsies bien dures, de la comédie décalée, du Film Noir à la Raymond Chandler (à force de rebondissements bizarres, c’est difficile de résumer le scénario)… comme toujours Bercot essaye tout, va jusqu’à l’épuisement, et c’est aussi le rôle du spectateur de tenir bon jusqu’au bout.
Par contre le côté à la Michael Mann (celui de « Révélations ») est brillamment fait : format Scope, tons bleu métal, apartés maritimes, super rythmé avec des surimpressions, de la musique souvent intradiégétique… Un autre style, qu’elle arrive bien à maîtriser, incroyable !
Et comme chez Mann, on aura deux protagonistes bataillant contre des moulins à vent, subissant menaces et paranoïa, devant passer par l’exposition médiatique… Et par le sacrifice, surtout pour l’un d’entre eux.




– « De son vivant »…2021

Emmanuelle Bercot reste dans le milieu médical et retrouve deux de ses acteurs favoris, pour un type de sujet qui a sa faveur – donc un sujet qui peut susciter le malaise chez les spectateurs.
Ici un mélodrame sur la fin de vie d’une personne irrémédiablement condamnée, et qu’on va suivre peu à peu alors qu’il va être dévoré par la maladie.
Le genre de film qui mène à la fois à la transformation (monstrueuse, eh oui) et à l’effacement, sans qu’on sache s’il y aura une transcendance agréable à la fin – nulle trace de religion ici, pas grand chose pour se rassurer… Et pas grand chose pour se donner bonne conscience ?
C’est aussi de ça qu’il s’agit alors qu’on ne sait si ce qu’on va laisser derrière soi est suffisamment consistant, ou même « propre ». Est-ce qu’on doit mettre ses affaires en ordre en acceptant l’inéluctable ? Ou bien à quoi bon !, laissons faire la dissolution ?
Dur, dur, dur… Insoutenable à voir puisque tout ce qu’on a à faire, c’est attendre que ça passe, accompagné de souffrances pénibles. Tandis que, de leur côté, les soignants menés par un vrai oncologue (sorte de père spirituel absolu), cherchent des moyens pour mentalement gérer ce travail difficile. Entourée de beaucoup de non professionnels, Cécile de France y joue un personnage secret, passant de témoin à actif.
Pendant que les quelques proches du malade sont soit dans l’intimité éplorée – Catherine Deneuve à fleur de peau, héritant de scènes proches du mystique (le moment où elle soulève son fils après avoir vu un nouveau né bercé, stupéfaction qui mélange la frayeur avec la beauté)…
Ou bien ces personnes proches sont dans la distance – que des jeunes, dont un fils illégitime qui représente une sorte d’enjeu final.
Bien sûr il y a la performance de Benoît Magimel, statique et doloriste, d’autant plus que ça l’a suivi plus longtemps que nécessaire à cause de gros arrêts de tournage. Et qui y joue également une sorte de version alternative de lui-même, un acteur qui n’aurait jamais réussi à se transcender pour réussir à marquer le monde entier – ce que ce film infirme totalement en ce qui concerne le vrai Magimel (et c’est pas la première fois).
Ça fait du bien quand ça s’arrête. Et ça fait du bien quand on n’est pas seul.

Et pourtant


Toute chose change et ne cesse de changer dans ce monde . Et pourtant la lune continue à briller de la même lumière 


“Every single thing changes and is changing always in this world.  Yet with the same light the moon goes on shining.


Saigyo Poète japonais ( 1118- 1190

Le magnifique corps humain

 Saviez-vous que : 

  1. L'empreinte unique de la langue : Tout comme les empreintes digitales, chaque personne a une empreinte de langue unique.
  2. Capacité de régénération du foie : Le foie est le seul organe du corps capable de se régénérer complètement. Même après avoir été endommagé ou après une chirurgie où jusqu'à 50% de sa masse a été enlevée, le foie peut se régénérer pour retrouver sa taille originale.
  3. La puissance du cerveau humain : Le cerveau humain est incroyablement puissant et complexe. Il peut générer environ 23 watts d'électricité lorsqu'éveillé, suffisamment pour alimenter une petite ampoule.
  4. Les os plus solides que le béton : Sur une base de poids égal, certains os humains sont plus solides que le béton. Ils peuvent supporter une pression de 40 fois leur propre poids.
  5. La longueur des vaisseaux sanguins : Si vous pouviez étendre tous les vaisseaux sanguins d'un corps humain adulte, ils s'étireraient sur environ 100 000 kilomètres, soit plus de deux fois le tour de la Terre.
  6. Les cellules sanguines et leur cycle de vie : Le corps humain produit environ 2 millions de globules rouges chaque seconde. Chaque cellule vit environ 120 jours avant d'être remplacée.
  7. La rapidité des éternuements : Un éternuement peut expulser l'air de vos poumons à une vitesse allant jusqu'à 160 km/h. C'est un mécanisme de défense pour expulser les irritants hors des voies respiratoires.
  8. La capacité de stockage du cerveau : Le cerveau humain a une capacité de stockage estimée à environ 2,5 pétaoctets (ou un million de gigaoctets). Pour mettre cela en perspective, cela équivaut à environ 3 millions d'heures de vidéos sur YouTube.
  9. La vitesse de croissance des cheveux : Les cheveux sont la deuxième chose qui croît le plus rapidement dans le corps humain, le premier étant la moelle osseuse.
  10. La force de morsure humaine : La mâchoire humaine peut exercer une force allant jusqu'à 200 livres de pression (environ 90 kilogrammes) sur les molaires, ce qui est remarquablement puissant pour sa taille.

Connaissiez-vous déjà ces faits ?



Portrait d'un vieillard et de son petit-fils, par Domenico Ghirlandaio. Peinture à l'huile sur bois (fin XVIe siècle). [Musée du Louvre, Paris.]

samedi 24 février 2024

Miracle de la Vie et Foi


“Be aware, always and at every moment, that the miracle of life is in the here and now.”

 

Marcel Proust (1871-1922)

“Soyez conscient, toujours et à chaque instant, que le miracle de la vie se produit ici et maintenant .”


Si facile à vérifier ici 

Il a écrit aussi : 

"La vie est semée de ces miracles que peuvent toujours espérer les personnes qui aiment."

“Ce qui pour nous fait le bonheur ou le malheur de notre vie, constitue pour tout autre un fait presque imperceptible.” 

Cette vie, plusieurs personnes autour de moi ont pensé, dit, répété que j'exagérais, grossissais, amplifiais sensations, sentiments, souvenirs. Je sais aujourd'hui que c'est le lot des hypersensibles  et celui des grands amoureux (dont j'espère bien faire partie). Ils voient les choses telles que les autres les voient mais en beaucoup plus beau, c'est à dire telles qu'elles sont car ils voient au-delà. Ils ont la chance d'avoir ce nouveau regard qui perce la beauté des choses, celle des gens, et  qui la ramène au grand jour, la remonte à la surface.  Ils ne recherchent pas le merveilleux, ils l'ont ; c'est l'amour qu'ils portent en eux qui fait d'eux des magiciens .  C'est ce rayonnement qui attirent à eux quotidiennement miracles et synchronicités . Philippe aussi savait ça. 
Alors n'oubliez pas : 

"Les choses sont ce qu'elles paraissent être et bien plus encore" ( Laurency- un ésotériste suédois) 

Et ceux qui ont des yeux pour voir et des oreilles pour entendre le perçoivent et le vivent  au quotidien.  
C'est juste le pouvoir de Dieu qui se manifeste, probablement pour raffermir notre foi, ou pour nous aider  à travers son pouvoir de guérir, de réconforter, de protéger, à renforcer notre apprentissage de l'Amour .  
C'est un cercle vertueux en fait. 
Hélas, dans nos pays occidentaux, on ne prie plus beaucoup ni Vishnu, ni le Christ, ni Buddha.  Le plus souvent c'est le  veau d'Or  qui est encensé. La foi pourrait faire émerger le monde dans la lumière en ces temps troublés. Nous semblons l'avoir oublié.
Je considère que la foi est ma plus grande richesse. Elle a fait ses preuves  dans mon humble vie et m'a souvent nourrie au sens premier du terme. Je la veux et la maintiens  indéracinable. Et je m'attends encore à une bonne floppée de miracles ! J'en vis ici, beaucoup. Au quotidien.

vendredi 23 février 2024

AINT NO LOVE IN THE HEART OF THE CITY


Une chanson de Bobbie Blue Blant interprêtée par Jack Mercier  - le grand père paternel de mon petit -ils Loïs Mercier, compositeur, musicien, chanteur lui-même. 

Impression de Colère

    Aujourd'hui, je me suis levée tard ; j'ai traîné (même pas été jusqu'à la plag ) quasiment jusqu'à ce que Marine, Maria et Lila regagnent  leurs pénates, saines et sauves ! J'ai complété ce blog que j'avais 48h abandonné ! J'ai repensé à la semaine si joyeuse passée avec Ma Mine et ses filles. Quelle mère celle-ci ! J'aimerais la remettre dans mon ventre et la ré- élever aussi  consciemment et consciencieusement qu'elle élève ses filles. 

Je me suis rendue compte que je ne vous avais pas raconté ma visite au poste de police de Chaudy  mercredi pendant qu'elles faisaient toutes 3 du shopping à Palolem !  J'y étais déjà passé la veille mais il m'avait été demandé de prendre rendez-vous . Je le fis !  Et revins donc le mercredi. 

                                      

Une fois par an, je dois faire signer par une autorité crédible, pour toucher ma retraite, un certificat de vie ! En Irlande c'est un policier qui me le signe donc j'arrivai confiante, à l'heure dite, au  poste de police de Chaudy.

D'abord j'ai poireauté une heure, dans le hall  pendant qu'il ne se passait rien alors  que 3, 4 ou 4 policiers allaient et venaient échangeant quelques blagues " drôles" à en croire leurs éclats de rire. Il y avait des années et des années, au moins 25 ans, que je n'avais pas ressenti monter en moi le moindre éclat de colère et voilà que là, la moutarde commençait à mon monter au nez, car pendant ce temps là,  Mr Tuk Tuk m'attendait dehors au lieu de courir les routes et de gagner sa vie  Finalement, après que j'aie signalé que j'attendais depuis longtemps pour pas grand chose car ce qu'il me fallait c'était  juste un tampon et une signature de quelqu'un de confiance ( et n'importe quel policier ferait l'affaire , n'est-ce pas ? ) qui certifierait que j'étais vivante. Mais non , Il fallait que ce soit le chef  que je vois! Un officier de police finalement, alla lui expliquer l'histoire et je fus conduite dans le bureau du  chef des chefs ( Ce n'est pas celui de la photo) dont je n'ai pas bien pu voir le visage car il ne l'a pas levé de ses dossiers. Ni Bonjour, ni asseyez -vous . La pièce était  impressionnante avec ses 12 chaises disposées sur 3 rangs comme dans un tribunal et grand nombre de coupes gagnéees pour je ne sais quels exploits. Je m'assis, attendis. Sans me regarder, le chef qui semblai plus qu'austère, se mit à  téléphoner , puis sans me calculer, appela l'officier qui m'avait introduite pour lui dire, en hindi,  de me dire que ce n'était pas de son ressort. Que j'aille à l'Ambassade ou au Consulat de Delhi, de Bangalore, de Bombay ou de Pondicherry  ( tous à quelques 12h, 15h, 18 ou 24h de bus ou de train ) Lui, s'en lavait mes mains !  Il ne signerait rien .



Maintenant j'étais en colère ! Mais ce qui est très amusant c'est que je voyais en moi quelqu'un être en colère sans toutefois pouvoir m'y identifier .. Donc je regardais en  bonne spectatrice, un spectacle si comique que finalement je fus prise d'un fou rire . C'était comme si j'avais vu démonté tout le mécanisme de nos émotions , vu à quel point elles sont liées à des schemas, à des habitudes, à des réactions  enfantines.  A quel point elles ne nous appartiennent même pas en vrai et tout le cinéma que la personnalité fait avec ces nombreux rôles  comme s' ils avaient réellement lieu d'être.. C'était cocasse. Je n'irai nulle part . J'écrirai à la Caisse des Retraites que je dépasserai la date limite du 31 mars pour leur retourner leur certificat de vie ...et  que s'ils veulent me porter disparue qu'ils le fassent !!! Je m'en fous car je suis sortie du commisasriat de Chaudy très VIVANTE , c'est moi qui vous le dis, alors ça me suffit  ! 

News de France

L'avion Dabolin Bombay a eu tant de retard , plus de 4 heures je crois   qu'elles eussent manqué le vol Air France pour Paris si l'avion n'avait pas atendu 16 de ses passagers en provenance de Goa . 

J'en connaissais 3 ! 

Elles sont à Paris depuis avant midi . 5° à l'arrivée . Pour faire le lien , elles boivent du chaï.

Et Tushar et moi sommes décontenancés  l'espace d'un petit déjeuner 

Réflexion sur la Pleine Lune des Poissons

         Constellation des Poissons - février 2024


    Le Signe des Poissons est double. Au commencement d'un cycle évolutif, Le Bélier a pour mission de réunir l'esprit et la matière afin d'amorcer l'activité créatrice de la manifestation. Dans les Poissons est expérimenté l'étape ultime de la fusion entre l'âme et la forme, le microcosme et le Macrocosme sont acheminés à leur expression complète. 


     Pourtant, et jusqu'à ce que l'humain ne s'approche du but, ces mots ne signifient pas grand-chose. Souvenons-nous que le mécanisme de la perception divine n'a pas encore été développé sur une large échelle dans la famille humaine. Il est donc tout à fait possible que l'émergence du plan et la nature de Son dessein éternel soient grandement différents de ce que nous puissions en supposer. 


     Un des poissons représente l'âme captive, et l'autre la personnalité. Le symbole du signe évoque la libération de l'âme par la cessation de sa captivité dans la forme et son retour à la tâche de Sauveur du monde. Le processus de transmutation et la libération définitive par la mort magnifie la signification, l'activité et la beauté de l’œuvre. Et dans cette ultime libération, la mort ne détruit jamais l'aspect conscience. 


     Tel est également le Plan se trouvant à la base de ces vies Divines présentes en nous-mêmes et désignées par les mots de Connaissance, Amour et Volonté. Ces vertus combinées vont devoir provoquer la mort de la forme au sens occulte du mot, et à s'en libérer afin de pouvoir atteindre un état supérieur de conscience. 



     Cependant, l'accent principal du travail est mis sur l'épanouissement de la conscience de masse de tous les règnes de la nature grâce à la la médiation du règne humain. Ce dernier, par son type spécifique et particulier de sensibilité étant seul en mesure de réunir les deux expressions supérieure et inférieure de la divinité.


     C'est en cela, et sous ce rapport particulier que le signe des Poissons est d'une grande importance, parce qu'il est le signe de la médiation. L'humanité a en elle les possibilités et les caractéristiques du «  Christ Intérieur », mais ce ne sont que des possibilités latentes, pour le moment entièrement dominée par la nature dense du milieu ambiant. 


     Par l'action des forces qui œuvrent aujourd'hui, l'humain est donc conduit à une grande Crise de Polarisation et à un point de changement radical en vue duquel tous les changements antérieurs si nombreux l'ont préparé. Le travail de l'aspirant-disciple est de comprendre et de coopérer avec les énergies libérées dans un sens pratique et efficace, et ainsi d'accroître leur puissance. Il est essentiel de maintenir un certain équilibre afin de ne pas tomber dans le « syndrome du mauvais monde » qui mine notre espoir et nous convainc que l'être humain est foncièrement mauvais. 


     Il est dit aussi que les Poissons gouvernent le processus de génération. En effet que dès que l'homme s'approche ou chemine sur le Sentier, il devient de plus en plus créateur dans le sens élevé du terme. Et le processus de procréation physique devrait faire place à la régénération et à la création sur le plan mental au lieu d'être limité au plan physique. Cette fonction créatrice supérieure est rendue possible sous l'influence de l'aspiration et de l'intuition. 


     Si une partie de l’humanité est en proie à des troubles, l’autre partie ne peut donc être ni au repos ni en paix. Voir l’humanité comme un ensemble est suggéré à tout véritable étudiant, afin qu’il développe une conscience globale en lui, contrairement à la conscience individualisée. Penser pour soi-même nécessite d’être modifié par penser pour le bien du groupe et pour la Vie en général. 


« En vérité, nous avons tous au plus profond de nous, à la manière d'une pépite d'or dans sa gangue, un extraordinaire potentiel de bonté, de connaissance et d'éveil. Il importe de prendre conscience de ce potentiel, de l'actualiser et de l'amener à son point optimal. "


                                                                                                                            Matthieu Rica



- Pleine lune des Poissons – samedi 24 février à 13h31 -