L
e but est d'habiter la condition humaine.
Pour y parvenir, il faut d'abord accepter notre fragilité, nos défaillances, nos tourments, notre perplexité ; abandonner l'illusion de savoir ; faire le deuil de la vérité ; reconnaître l'autre comme un frère en questionnement et en ignorance ; cela s'appelle l'humanisme.
Pour s'y maintenir, il faut aussi lutter contre la peur, celle de l'échec, celle de la vie, celle de la mort ; cela s'appelle le courage.
Pour y persévérer, il faut exhaler ce qu'il y a de meilleur en l'homme, de beau dans le cosmos, d'admirable parmi la création ; cela s'appelle la hauteur.
Pour s'y sentir bien, il faut dépasser la tristesse, le désarroi, la haine du provisoire, le besoin de posséder ; on doit préférer ouvrir les bras, privilégier l'énergie, célébrer l'existence ; cela s'appelle la joie.
Humanisme, courage, culte de la hauteur, choix de la joie : voilà les quatre propositions de Beethoven.
On appelle cela une morale.
Eric-Emmanuel Schmitt
*Quand je pense que Beethoven est mort*
Transmis par Martine Dufour puis Maela Paul
Création : Victor Nizovtsev
PS : Que tous les "il faut" ne vous rebutent pas . S l'on développe Humanisme, Courage, Hauteur et Joie, ça se fait tout seul : c'est assez simple finalement !
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