lundi 23 octobre 2023

Premier soir à Vienne

  Je ne sais pas si les Autrichiens sont tous comme ça ou si  ma spontanéité aiguise le meilleur en eux  mais ce soir à Vienne je suis allée de bonnes surprises en bonnes surprises.




D'abord à la gare comme nous avions du retard , la chaise roulante ne m'attendait plus . J'étais donc sur le quai, légèrement embarrassée, quand une employée de la OBB (ou de la Westbahn) à qui je m'adressai en anglais a aimé mon accent français  et voilà qu'en moins de temps qu'il ne me faut pour l'écrire , 3 autres employés, à sa demande  se sont précipités pour m'aider . Une personne par valise, 1 personne pour me prêter bras fort de chaque côté . Notre petit groupe se dirige vers les taxis.




Je n'allais pas loin mais j'allais en zone piétonne. Le chauffeur, un homme d'une soixantaine d'années, parlant peu anglais s'inquiétait. Pourrait-il me déposer assez près pour que je n'ai pas trop à marcher?  Il fit des tours et des détours pour me rapprocher le plus possible de l'hôtel,  Mariahilfer Straße 57. Il dut finalement me laisser à 70 mètres et s'en montra fort  contrarié . Le compteur marquait 20 euros pile . Reconnaissant sa bonne volonté  je m'apprêtais à lui en donner 22 mais non seulement il refusa le pourboire, car ce n'était pas de mon fait , dit-il, si le trajet était si complexe,  mais encore et il me rendit 5 euros sur le billet  de 20 que je lui tendais, trouvant que c'était bien assez pour les 3 kilomètres parcourus . J'aimerais voir ça à Paris 

Je me suis retrouvée, à l'hôtel-Pension  Hayhn dans la plus petite chambre où j'aie jamais dormi , 8 m2 environ, 11  à peu près avec la salle de bain attenante,  mais aussi dans la plus propre des chambres qui soient. Calme, bien éclairée, bien chauffée,  avec en sus draps qui sentent la lavande, tele, frigo, porte manteau . Plus que ce qu'il me faut pour mes 48 heures d'échappée belle à Vienne.



Et puis je suis sortie.
Je voulais goûter un Wiener Schnitzel, comme je vous l'avais dit. Mais  je trouvai le restaurant où je voulais aller, fermé pour cause de lundi. Un jeune homme bien intentionné, que j'arrêtai dans la rue, me recommanda le café Europa. A  quelques 300 mètres de là . 


J'y vais , je m'y installe mais ils n'en avaient pas . Le serveur était de mon avis : je ne pouvais pas manquer cette spécialité de la ville alors que j'étais ici. Il me donne une adresse, à quelques 300 mètres de plus. Mais je me trompe sans doute, n'y parviens pas  et finis par entrer, fatiguéeaprès 1 kilomètre à pied,  au "Troquet", un bistrot bien français, me disant que la bavette à l'échalote ou la soupe à l'oignon finalement serait tout aussi bon . 


Je m'installe à nouveau, commande une gratinée et explique au garçon  qui parle français pour avoir travaillé à Paris, ma mésaventure; c'est le patron,  Il connait un autre restaurant  ou le Schnitzel est réputé bon. Il  prend la peine de me dessiner le trajet, appelle pour m'annoncer. Je me demande encore si ceci pourrait aussi se voir à Paris , un restaurateur qui pour le plaisir de son client lui recommande de partir .Mais je n'y suis jamais arrivée. Sur mon chemin j'ai rencontré une autre opportunité et je l'ai eu le dîner annoncé!  Une escalope milanaise ici autrichienne  car au lieu du veau c'est soit du porc, soit du poulet qui sont servis pannés et frits.



 Sitôt installée, j'ai copiné avec la jeune fille de la table d'à côté.  Alisa termine ses études de psycho . Nous avons passé une très, très agréable soirée,  dégusté une pinte de rire et un verre de vin que le patron a tenu à lui offrir et puis, elle  m'a fort gentiment raccompagnée jusqu'à l'ascenseur de l'entrée.
Elle a eu une grand-mère irlandaise et comme vous le voyez à son teint clair, à ses pomettes, à ses yeux bleus , elle pourrait  bien être de "par chez nous". 
Instagram et whatsapp aidant, nous resterons liées.

Il y avait longtemps que je n'avais pas tant marché. 
Aujourd'hui je vais continuer 
A 10h je fais en bus (électrique) un tour de la ville et en debut d'après-midi une croisière sur le Danube . Il sera beau c'est sûr mais sera-t-il bleu ? Je vous en dirai  plus ce soir.

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