Je vois tous les jours en Inde des hommes et surtout des femmes accompagnées d'enfants , tendre la main et mendier sur la plage mais je n'en ai pas vus encore manger à même les poubelles. Ce sont les vaches qui ici se chargent du tri Il y en a certainement et beaucoup probablement dans les grandes villes à Bombay, Delhi, Bengalore, mais dans ces petits villages où je suis, personne ne laisserait un voisin sans riz s'il ne peut se nourrir . Tous me l'ont confirmé. Les gens ne meurent pas de faim dans ces communautés.
Par contre, et à Istanbul et à Budapest j'ai vu des gens manger goulument à même les poubelles des quignons de pain saucés , une épluchure de banane même.
Donc pas de simples chiffonniers , non, des gens affamés .
je n'ai pas osé les photographier bien sûr , c'était vraiment trop dur . J'en ai emmené un petit déjeuner et à l'autre j'ai donné de quoi acheter du pain qui ne soit pas de seconde main.
Je prendrai le temps un jour de vous raconter ce que l'on jette dans nos pays civilisés, car j'ai des amis avisés qui m'en ont fait tout un dossier ....Faut-il aller jusqu'à l'écoeurement pour avoir plus de discernement ?
Là, c'est le corps physique qui a faim, c'est dire à quel point le corps émotionnel est rarement nourri de partage mais lorsque c'est le corps mental qui a soif de connaissances et qu'il ne peut y accéder parce qu'il n'y a aucun moyen d'acheter livres et cahiers, cette faim d'apprendre est tout aussi taraudante. J'en ai encore eu un exemple aujourd'hui... Certes je me battrai , comme je le fais pour Kushal au Népal , pour Mayumi au Sri Lanka, pour que Pooja et Arty puissent continuer à étudier si elles le souhaitent.Au lieu d'être mariées à 18 ans contre une dot qui posent aux parents déjà bien du souci. La maman qui n'a pas 35 ans ne sait ni lire, ni écrire.
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